A Lyon, on s’en serait bien passé !

Il y a un an à peine, Emmanuel Macron félicitait Karim Benzema pour son ballon d’or, trophée récompensant le meilleur footballeur de la planète. Depuis plusieurs jours, l’ancien joueur de l’équipe de France est au cœur d’une intense polémique. Sur X, le natif de Bron avait adressé ses prières pour “les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants”.

Le tollé a été immédiat sur les réseaux sociaux lui reprochant de ne pas avoir eu les mêmes mots pour condamner l’attaque du Hamas en Israël. Le ministre de l’Intérieur l’accuse d’avoir des “liens notoires avec les Frères musulmans”. Dans la foulée, une sénatrice Les Républicains, Valérie Boyer, a demandé que le ballon d’or lui soit retiré ainsi que la déchéance de sa nationalité française. Elle s’appuie sur les propos de Gérald Darmanin et le fait qu’il joue aujourd’hui en Arabie saoudite, nouvel eldorado pour sportifs en fin de carrière.

"Prosélytisme sur les réseaux sociaux" (Gérald Darmanin)

Karim Benzema contre-attaque juridiquement. Il a porté plainte contre Gérald Darmanin pour “fausse information”. Ce dernier maintient ses accusations même si à l’heure de les étayer elles semblent fragiles. Le ministère de l’Intérieur évoque le refus du joueur de chanter La Marseillaise, son “prosélytisme sur les réseaux sociaux” ou le fait d’avoir été pris en photo avec l’imam qui avait été perquisitionné après le meurtre de Samuel Paty. “Nous assistons une fois de plus à une instrumentalisation intolérable de Karim Benzema et de la ‘figure symbolique’ qu’on se plaît à lui attribuer”, dénonce maître Vigier, son avocat.