Trois ans après la création de la métropole de Lyon, le département du Rhône n’est pas forcément le parent pauvre annoncé au moment du big-bang territorial. S’il peine à exister publiquement et à justifier son utilité, il tire en revanche profit, financièrement, d’une scission qui penche en sa faveur.
C’est un voisin discret, pas le genre à faire du tapage nocturne. Si la justice ne s’intéressait pas à un de ses aïeuls que l’on a longtemps cru vénérable, on aurait presque fini par oublier son existence. Mais il est toujours là : le conseil départemental du Rhône. Et partage toujours les locaux de la préfecture de région dans le 3e arrondissement de Lyon. “Il va bien, merci”, pourrait répondre Christophe Guilloteau, son patron (LR). Trois ans après avoir délogé les centristes de Michel Mercier de la présidence du département, l’ancien député a remis la maison d’aplomb. Une gageure au vu des emprunts toxiques et du budget insincère qu’il a trouvés. Ces difficultés passées, le Rhône découvre sa nouvelle vie, celle d’un petit département : 450 000 habitants, comme la ville de Lyon. Ce qui le classe en milieu de tableau, entre la Drôme et la Guadeloupe. Avec le nouveau découpage, le département a perdu 75 % de sa population, sa capitale historique et sa cohérence territoriale.Traditions (ce qui ne change pas)
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