Invité ce matin pour l'émission Le Grand rendez-vous sur Cnews, Gérard Collomb a indiqué qu'il n'y aurait pas d'intervention de la police dans la ZAD de Roybon tant que toutes les décisions judiciaires ne seraient pas rendues.
Pour lutter contre la création d'un Center Parcs, la forêt de Roybon est occupée depuis trois ans par des militants écologistes. Après la décision d'abandonner le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes puis l'évacuation cette semaine de la ZAD de Bure opposée au projet Cigéo, Gérard Collomb était interrogé ce matin sur Cnews sur la stratégie du gouvernement, et notamment si toutes les "zones à défendre" de France pourraient être sujettes à une évacuation par la police. "Partout, le droit doit être respecté, nous n'admettrons pas des zones de non-droits" a d'abord répondu Gérard Collomb avant de s'expliquer en prenant l'exemple de Roybon. "On attend toujours un avis de la Cour de cassation, donc nous n'intervenons pas car nous n'avons pas toutes les décisions judiciaires. À Bure, nous appliquons le droit", a-t-il poursuivi.
Des décisions de justice favorables aux revendications des zadistes
Dans la zone occupée en Isère contre le projet de Center Parcs et ses promesses d'emploi, deux décisions de justice ont été favorables aux militants écologistes qui occupent les lieux. En juillet 2015, le tribunal administratif de Grenoble a jugé illégal le projet porté par Pierre & Vacances, attaqué sur les insuffisances de compensation pour les écosystèmes détruits si le projet immobilier voit le jour. Une décision confirmée par la cour administrative d'appel de Lyon en décembre 2016. Mais contrairement à ce qu'indique Gérard Collomb, la dernière décision de justice attendue ne proviendra pas de la Cour de cassation, mais du Conseil d'Etat. Saisi par Pierre & Vacances, ce dernier n'a toujours pas tranché à propos de la légalité du projet.
Vous avez raison : Gérard Collomb se trompe de juridiction...Vous avez tort : c'est Pierre et Vacances, et pas l'association PCSCP, qui a saisi le Conseil d'Etat..., formant un pourvoi à l'encontre de la décision de la Cour administrative de Lyon confirmant celle du Tribunal administratif de Grenoble.Tant qu'à faire, restons précis !