Les délibérations sur le budget s'annoncent tendues ce lundi au conseil municipal de Villeurbanne. Le maire Jean-Paul Bret (PS) se montre optimiste, mais les élus d'opposition dénoncent le manque de concertation et d'ambition. "Villeurbanne avance à la vitesse d'une tortue" regrette Henry Chabert (UMP).
"Plan-plan". C'est ainsi qu'Henry Chabert, élu (UMP) à Villeurbanne, décrit l'action de la majorité. "On reste dans la situation d'une petite ville de province, il n'y a pas de projets d'envergure", reproche le patron de l'opposition, ajoutant qu'en temps de crise, une commune comme Villeurbanne se doit d'avoir de l'ambition, surtout au vu de ses finances.
Car comme l'a répété le maire Jean-Paul Bret en début de semaine dernière lors de la présentation du budget primitif, "les finances de Villeurbanne sont saines". Pour preuve, la Ville figure au palmarès 2011 des villes françaises les mieux gérées. En 2013, son budget s'élèvera à près de 148 millions d'euros (plus de 5 millions de plus que l'an passé). Le maire a expliqué ses bons résultats financiers par "deux atouts majeurs" : un endettement faible et un fort dynamisme démographique.
"Seule bonne nouvelle : les emplois d'avenir"
La ligne d'action de la mairie pour 2013 se décomposera en trois points : "engagement, continuité et prudence". Peut-être trop de prudence à en croire Henry Chabert. "Villeurbanne avance à la vitesse d'une tortue." Trop mou sur le projet d'aménagement de Gratte-Ciel Nord, en retard sur la rénovation des quartiers sensibles, absent sur le réaménagement du quartier Saint-Jean : les élus de l'opposition multiplient les critiques.
"La seule bonne nouvelle de ce budget est la création d'emplois d'avenir", estime Baptiste Dumas. La ville prévoit en effet la création de 150 emplois d'avenir en 2 ans et les premiers vont être signés ce mois-ci. "Mais la création de ces postes n'expliquent pas pour autant les 3 millions d'augmentation en dépenses de fonctionnement (112,8 millions), fustige l'élu du Parti radical. Dans un contexte de crise, de telles hausses sont inadmissibles". Le maire affirme pourtant avoir "une bonne maîtrise des frais de fonctionnement", avec des dépenses inférieures (-35%) aux villes de même taille.
Les délibérations s'annoncent donc agitées ce lundi lors du conseil municipal qui doit adopter le budget. Mais les élus de l'opposition ont peu d'espoir de peser sur la discussion. "Même les Verts, qui sont pourtant dans la majorité, ont peu de voix au débat. Le conseil municipal de Villeurbanne, c'est une forme d'autocratie", regrette Henry Chabert.
L'UMP n'est jamais contente, je croyais que les socialistes étaient trop dépensiers, les finances saines par les temps qui courent, ça vaut de l'or; autant être honnête et le dire.Par contre je suis d'accord en ce qui concerne les retards des grands projets villeurbannais, le projet de reconstruction du lycée Brossolette traine en longueur et les élèves travaillent dans de mauvaises conditions depuis des années. Les frais de fonctionnement sont trop élevés, trop de postes de complaisance ???
Bizarre, cette ville semble bien gérée, comme aimerait certainement le faire l'UMP. Cette dernière critique le manque d'avancement sur des projets sociaux donc de gauche. Quand les socs dirigent, ils font une politique de droite, restriction budgétaire, retard des plans sociaux, et vice versa quand la droite dirige. Bon, ok, analyse faite à la louche, j'en conviens, mais quand même !Reste que lorsque le PS gouverne, il conserve son attitude stalinienne, d’où la nécessité d'une opposition forte