SÉRIE – Cet été, Lyon Capitale s’est intéressé aux députés du Rhône. Activité, dépenses, petites histoires, coups d’éclat et déconvenues. Qui est vraiment le député de votre circonscription et que fait-il pendant l’année au palais Bourbon et en dehors ? Découvrez chaque jour un élément de réponse dans notre série dédiée. Aujourd’hui, focus sur Pascale Crozon, députée de la 6e circonscription du Rhône.
Pascale Crozon (PS), députée de la 6e circonscription du Rhône
Députée de la 6e circonscription du Rhône, Pascale Crozon se définit comme une “femme engagée et notamment en faveur des droits des femmes”. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder son action à l’Assemblée. Outre sa présence dans la commission des lois, Pascale Crozon s’investit surtout dans la défense des femmes et pour l’égalité entre les sexes. Elle a notamment participé aux travaux d’une commission spéciale de lutte contre le système prostitutionnel et siège auprès de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les sexes. Des sujets sur lesquels la députée de Villeurbanne a visiblement choisi de s’investir quasi exclusivement.
L’ensemble des actions de Pascale Crozon sur le sujet a fait l’objet de deux rapports sur le projet de loi en matière de harcèlement sexuel et les dispositions relatives restant en discussion. Le texte a été voté par le Parlement, le 6 août 2012, soutenu par Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, et par la ministre de la Justice, Christiane Taubira ; une des premières lois marquantes de la nouvelle Assemblée, qui redéfinit le harcèlement et pénalise davantage les auteurs.
Problème d’assiduité
Mais l’implication de Pascale Crozon en faveur des droits des femmes cache un réel problème de participation aux autres débats de l’hémicycle. Spécialiste de ses sujets, la députée de Villeurbanne semble avoir occulté les autres. Avec seulement 21 semaines de présence sur l’année écoulée, Pascale Crozon ne se distingue pas par son assiduité. Elle est même la dernière députée du Rhône en matière de régularité. Ce manque de constance dans les différents travaux parlementaires s’illustre par une faible présence en séances publiques (21) et en commission (37) dans lesquelles, toutefois, elle participe.
Auteure d’un troisième rapport relatif à l’élection des élus locaux et au calendrier électoral, Pascale Crozon n’a posé que peu de questions aux différents ministères depuis le déput de cette législature : 56 à peine.
Dans un entretien à LCP, Pascale Crozon expliquait préférer être sur le terrain, à la rencontre des citoyens. Une méthode de travail qui explique sans doute ce manque de constance au sein de la chambre basse, en plus de son champ d'intervention limité au palais Bourbon.
>>> Qu’a fait Pascale Crozon de sa réserve parlementaire? La réponse ici.