Si la France est montrée du doigt, les eurodéputés de Rhône-Alpes s’en sortent plutôt bien. Sylvie Guillaume (PS) et Françoise Grossetête (UMP) ne déclarent aucun revenu annexe. Quant à Michel Dantin, le maire de Chambéry, il assure qu’il touche entre 300 et 1 298 euros de salaires extérieurs.
Transparency International vient de publier sur son site les déclarations financières des 751 eurodéputés. L’association de lutte contre la corruption passe à la loupe les activités rémunérées annexes des élus (via d’autres mandats ou dans le secteur privé).
Les Français, n° 2 derrière les Autrichiens
“La France fait figure de mauvais élève, assure Daniel Freund, un des responsables de Transparency. Les eurodéputés français sont ceux qui déclarent le plus d’activités annexes, derrière les Autrichiens. En soi, ce n’est pas répréhensible. Mais, plus les députés ont des activités, plus les risques de conflit d’intérêts sont élevés.”
Transparency International a donc épluché toutes les déclarations financières des députés (disponibles en PDF sur le site de l’Union européenne). “C’était très peu lisible, nous voulions clarifier la situation des eurodéputés afin que chaque citoyen puisse vérifier, indique Daniel Freund. Le problème, c’est que ces déclarations ne sont pas assez transparentes.” L’eurodéputé FN Louis Aliot déclare par exemple que ses revenus annexes, en tant qu’avocat, se situent dans une fourchette allant de 3 000 à 15 000 euros. Ce qui est assez flou. Rachida Dati, avocate elle aussi, assure que ses salaires annexes oscillent entre 10 000 euros et… l’infini.
Rien à déclarer pour Grossetête et Guillaume
En Rhône-Alpes, Sylvie Guillaume (PS) et Françoise Grossetête (UMP) ne déclarent aucun revenu annexe. Michel Dantin, le maire de Chambéry, assure qu’il touche entre 300 et 1 298 euros de salaires extérieurs. Quant à Bruno Gollnisch (FN), il évalue ses revenus annexes dans une fourchette allant de 1 000 à 1 999 euros et déclare des parts dans une société civile immobilière de placements, une pension de retraite de l’université Lyon 3 et ses indemnités de conseiller régional.