Florian Philippot, vice-président du FN, était l’invité politique de Sud Radio ce lundi matin. S’il avoue ne pas trouver l’affaire Fillon-Jouyet très intéressante, il estime tout de même qu’elle montre “la fin d’un régime”.
Invité politique de Sud Radio ce lundi matin, Florian Philippot a répondu aux questions de Christophe Bordet au sujet des révélations des journalistes du Monde sur le déjeuner entre François Fillet et Jean-Pierre Jouyet, pendant lequel l'ancien Premier ministre aurait demandé à l'actuel secrétaire général de l'Elysée d'accélérer les poursuites judiciaires concernant Nicolas Sarkozy.
“Tout le monde ment un peu, mais je ne sais pas qui manipule qui”
Le vice-président du Front national avoue avoir du mal à cerner la vérité dans cette affaire : "Je suis bien incapable de dire qui ment. J’ai l’impression que tout le monde ment un peu, mais je ne sais pas qui manipule qui." Il admet toutefois y porter un intérêt très limité : "Je trouve que ce n’est pas très intéressant. Cela montre seulement la fin d’un régime."
Malgré tout, il en profite pour attaquer l'UMP sur la lutte pour la tête du parti, qui doit se choisir un président à la fin du mois. "Il y a une ambiance de guerre des chefs dans ce parti. Plus une idée ne sort de cette famille politique, plus une proposition pour la France", a-t-il déclaré.
“Changer radicalement les choses dans la République”
Florian Philippot a toutefois refusé d'admettre que cette affaire faisait une nouvelle fois le jeu du FN. "Le Front national profite surtout de ses idées, de ses propositions et du fait qu’il soit propre, a-t-il déclaré. Il a une éthique, une morale, parce qu’il ne baigne pas dans les mêmes réseaux d’amitiés que les autres. Ces scandales nous permettent de démontrer qu'il faut changer radicalement les choses dans la République française."