Dans une lettre ouverte à Laurent Wauquiez, les élus communistes à la Région Auvergne-Rhône-Alpes alertent sur la souffrance des personnels du conseil régional. Et exigent le déblocage de 11 millions d'euros.
Début mai, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes a remis un rapport relatif à l’impact de la réorganisation des services régionaux suite à la fusion des deux anciennes régions, sur les quelque 1800 agents de la collectivité. Un rapport qui pointe une surcharge de travail, un stress, mais aussi une résignation et une perte de confiance de la part de ces personnels. Ce qui ne manque pas de scandaliser les élus communistes de la Région : "Perte de sens dans les missions confiées, insécurité grandissante dans l’emploi, disqualification des compétences, procédures non adaptées à la réalité… Le rapport va même jusqu’à évoquer une perte de confiance dans l’institution, souligne le découragement et la résignation des agents et met en avant l’acculturation des nouveaux encadrants. Quel gâchis !"
800 postes non pourvus
Ces mots sont extraits d'une lettre ouverte envoyée par les élus communistes au président de la Région, Laurent Wauquiez, dont ils brocardent une "gestion cynique et déshumanisée du personnel, considéré comme des coûts". Dans ce texte, ils exigent un "plan d'urgence". Un plan qu'ils évaluent à 11 millions d’euros "pour sécuriser les emplois des agents et embaucher pour combler les postes non pourvus et non financés", au nombre de 800 selon eux. Ils demandent de plus un débat sur le sujet lors de la prochaine assemblée régionale, les 14 et 15 juin.