Malgré son retard, du à une alerte à la bombe dans le train, ils étaient quelques 2000 personnes, à scander "Osez Bové". Etudiants, mais aussi familles au grand complet, retraités, une grande majorité arborait des coquelicots à leur boutonnière, les mêmes qui avaient fleuris dans l'espace Double Mixte pour l'occasion. Sur l'écran géant défilaient les images des luttes anti-OGM et autres "grands coups" médiatiques qui ont assis la popularité de José Bové.
La surprise du soir était la venue du député bolivien Cesar Navarro Miranda, proche du Président Evo Morales, symbole de la victoire des indiens. "Malgré les difficultés à réunir nos 500 signatures, on est dans cette élection et on ira jusqu'au bout!". Cette participation à la présidentielle et l'unité créée autour de Bové par des citoyens venus d'horizons différents et travaillant ensemble sont des victoires. "Plusieurs milliers de personnes sont là pour dire qu'un autre monde est possible ." A quatre jours du premier tour, le message essentiel était de ne pas "tomber dans le panneau du PS qui appelle au vote utile."
Les orateurs se sont succèdés à la tribune, entrecoupées par des sessions de "slam". Chacun traitant un thème différent comme le travail ou le logement, le féminisme mais tous en égratignant la Droite et son candidat.
Malgré l'atmosphère détendue et chaleureuse qui règnait au meeting, celui qui se définit comme étant la "seule nouveauté de l'éléction présidentielle" , a attiré beaucoup de curieux et sympathisants mais n'a pas convaincu tout le monde. Comme nous le confiait Jean, étudiant :"C'est intéressant ce qu'il dit mais je ne voterai pas pour lui."