Inconnus du grand public au commencement de la campagne électorale, Grégory Doucet et Bruno Bernard sont les nouveaux hommes forts de la politique lyonnaise. Le 28 juin, au second tour des municipales, ils ont parachevé un succès patiemment construit avec le tissu associatif avant de bénéficier d’un vote citadin très porté sur l’environnement partout en France. Une victoire qui porte au pouvoir une génération “climat” qui renouvelle la classe politique lyonnaise rattrapée par le dégagisme.
Lyon s’est donc paré de vert aux premiers jours de juillet. Les écologistes Bruno Bernard, à la Métropole, et Grégory Doucet, à la Ville de Lyon, ont tourné sans ménagement la page des années Collomb. Le 28 juin, dans un scrutin marqué par l’abstention, les Lyonnais ont exprimé leur souhait d’expérimenter de nouvelles politiques publiques. Ils se sont aussi laissé tenter par un saut dans l’inconnu. Jusqu’à présent, les Verts n’avaient géré que le 1er arrondissement durant le mandat 1995-2001. Ils sont désormais à la tête des deux plus grandes collectivités locales, avec leurs alliés de gauche. Une ascension express pour un parti encore moribond il y a 18 mois et qui a su profiter, à Lyon comme dans toutes les grandes villes de France, de la prise de conscience environnementale grandissante. Grégory Doucet et Bruno Bernard, de parfaits inconnus au commencement de la campagne, ont réussi à emboîter les pièces d’un puzzle qui a conduit à leur victoire.Il vous reste 88 % de l'article à lire.
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