Une LC 726

Avec Collomb, les recettes fiscales explosent

+84 % à Lyon, +62 % au Grand Lyon. Les recettes fiscales des collectivités locales dirigées par Gérard Collomb progressent plus que l’inflation (+23 %). Depuis 2001, le sénateur-maire de Lyon relève régulièrement les taux d’imposition. Un parti pris sur l’autel de l’investissement. Lequel n’est pas toujours au rendez-vous.

“Il y a un mois on parlait de pause fiscale. Il faut s’y tenir, et ne pas ajouter des impôts aux impôts”, prévenait le sénateur Collomb dans un entretien accordé au Figaro. À Lyon, le maire Collomb promet déjà d’augmenter les impôts en cas de réélection. Un mode opératoire qu’il maîtrise à la perfection. En 2002 et 2009, au lendemain de son élection, il avait pratiqué une hausse respectivement de 5 % et 6 %. Des augmentations modérées qui, au fil des ans et des révisions annuelles des bases locatives, constituent une vraie cagnotte pour le maire de Lyon. Ainsi, entre le dernier budget voté par Raymond Barre et le dernier de l’actuelle municipalité socialiste, les recettes fiscales ont augmenté de 84 % (comme l’a calculé Lyon Capitale pour son édition mensuelle d’octobre).

Ces rentrées d’argent proviennent des contribuables ou des entreprises, directement ou indirectement. La taxe d’habitation et la taxe foncière, impactées par les décisions de Gérard Collomb, comptent pour la moitié de l’augmentation des recettes fiscales de la Ville de Lyon. La bulle immobilière, qui a plus que doublé les prix au mètre carré depuis 2001, amène de nouvelles rentrées par le biais des droits de mutation. Une recette qui est passée de 11,3 millions d’euros sous Raymond Barre à 30 millions en 2010.

Au Grand Lyon, les recettes fiscales ont aussi augmenté : +62 % depuis que Gérard Collomb préside la communauté urbaine. Comme pour la Ville de Lyon, c’est la bonne santé des entreprises lyonnaises et le dynamisme de l’agglomération qui expliquent une partie de ces rentrées supplémentaires.

L’art de la formulation

Dans un communiqué publié le jour de la parution de Lyon Capitale, la Ville de Lyon, par le biais de son adjoint aux finances Richard Brumm, qui avait pourtant refusé de nous répondre, explique ainsi que ce bond de 84 % des rentrées fiscales résulte “des politiques publiques menées depuis douze ans sur l’aire urbaine, qui ont contribué au développement de l’attractivité de notre territoire, pour en faire un moteur de développement plus puissant et plus dynamique qu’ailleurs”. Malicieusement, le communiqué remercie Lyon Capitale “de saluer l’extraordinaire progression des recettes fiscales à Lyon, qu’il ne faut évidemment pas confondre avec l’augmentation des impôts pour chaque foyer”.

Au-delà de l’art de la formulation, il faut pourtant bien reconnaître que si les taux d’imposition lyonnais restent faibles comparés aux autres grandes villes, l’argent qui rentre dans les caisses des collectivités dirigées par Gérard Collomb sort bien de la poche du contribuable. Le maire de Lyon justifie les hausses d’impôts qu’il fait voter au nom de l’investissement. Pour lui, si la Ville ou le Grand Lyon n’augmentent pas leur taux d’imposition, son programme ne serait pas finançable. Nous nous sommes penchés sur les promesses et les réalisations de Gérard Collomb et le compte n’y est pas.

Gérard Collomb avait-il trop promis, les hausses d’impôts sont-elles injustifiées, comme le clame l’opposition ? À quoi donc ont servi les hausses d’impôts ? Retrouvez la réponse à ces questions dans le Lyon Capitale-le mensuel d’octobre.

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Lyon Capitale n° 726 est en vente en kiosques depuis le 27 septembre, et dans notre boutique en ligne.

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