Pour une rentrée politique sans doute riche en changements, il n’y a pas forcément besoin de bouleverser les habitudes. Ce dimanche, l’ascension du mont Mézenc par Laurent Wauquiez et ses militants en est la preuve.
À 1 753 mètres d'altitude, en haut du mont Mézenc : voilà le lieu qu'a choisi depuis cinq ans la fédération Les Républicains de la Haute-Loire pour célébrer sa fête départementale. Sur un plateau qui touche à la fois l'Auvergne et Rhône-Alpes, il s'agissait de l'endroit idéal pour Laurent Wauquiez pour lancer sa campagne à l’élection régionale il y a un an. Un lieu situé en Haute-Loire, son fief électoral depuis 2004.
Ce dimanche, près de 700 militants et élus du parti ont rejoint la marche, ils étaient 1 200 l'année dernière. Au programme, un déjeuner à la station des Estables, suivi de moments d'échanges et d'un bref discours avant d'entamer l'ascension du mont Mézenc.
Laurent Wauquiez veut “veiller à la neutralité du parti par rapport aux candidats à la primaire”
Si son ascension à la tête du parti Les Républicains ne sera officialisée qu'au lancement de la campagne de Nicolas Sarkozy pour la primaire (avant le 25 août), plus personne ne doute de l'information. En effet, Laurent Wauquiez devrait prendre la présidence du parti en tant que numéro 2, et ce jusqu'à l’élection présidentielle de 2017.
Pour assumer cette nouvelle fonction – en plus de celle de président du conseil régional aurhalpin –, Laurent Wauquiez devra renoncer à son mandat de député de Haute-Loire afin de se conformer à la loi sur le non-cumul des mandats.
Aujourd'hui, si de nombreux élus ont fait le déplacement pour assister à cette rentrée politique (le député de la Lozère Pierre Morel-A-L'Huissier, la députée d'Ille-et-Vilaine Isabelle Le Callenec ou le député de la Drôme Hervé Mariton), aucun ténor du parti n'était présent, ni aucun candidat à la primaire.
Dans une interview au JDD, Laurent Wauquiez assure qu’il veillera "à ce que [son] soutien personnel à Nicolas Sarkozy n'engage pas le parti". Lors de sa journée de rentrée, il a également précisé que le foisonnement de candidats à la primaire à droite n'était pas un problème, mais qu'au contraire "cela témoignait de la richesse du mouvement".