Le secrétaire d’État aux Sports lyonnais, Thierry Braillard, faisait sa rentrée politique sur France Info ce lundi matin. Au menu, le bilan des championnats d’Europe d’athlétisme, la question du club de foot de Luzenac mais aussi la réforme territoriale. Thierry Braillard se dit officiellement “solidaire” de la position de son parti, le PRG, qui s’oppose au Gouvernement sur cette dernière question, en menaçant de quitter l’exécutif.
Thierry Braillard a balayé l'actualité ce lundi matin sur France Info. Il a décerné une mention très bien à "la politique de la Fédération française d'athlétisme" car "les médailles tombent", a-t-il constaté. En effet, les Bleus ressortent de cet Euro à Zurich avec, notamment, neuf titres européens.
La violence dans le foot
Mais, très vite, le secrétaire d'État aux Sports a abordé les sujets qui fâchent. Sur l'imbroglio autour du club de football de Luzenac, il a regretté qu'"aujourd'hui, Luzenac n'évolue ni en Ligue 2 ni en National. C'est une situation inacceptable qui ne doit pas durer". Mais le député du Rhône a aussi souligné qu'il ne pouvait pas grand-chose dans l'immédiat : "La décision n'appartient pas au ministre." Il a appelé de ses vœux "une simplification" du système de recours et a fustigé "l'hypocrisie" de la Ligue de football professionnel, accusée de barrer la route aux clubs amateurs.
Sur la violence dans le football, le ministre lyonnais a réclamé "une sanction exemplaire" à l'encontre de Brandao, le joueur de Bastia qui a asséné ce week-end un coup de tête au joueur du PSG Thiago Motta, dans les couloirs du parc des Princes. Quant aux violences des supporters en marge de la première journée de Ligue 1 en Corse, Thierry Braillard a rappelé qu'une "enquête judiciaire [était] en cours". Najat Vallaud-Belkacem, l'autre ministre lyonnaise, avait déjà réagit le soir même, en appelant la LFP à tirer "toutes les conséquences" de ces incidents.
Braillard demande du temps
Sur un plan plus politique, la rentrée est marquée par l'opposition au Pacte de responsabilité de Manuel Valls. Thierry Braillard a, ce matin, demandé du temps : "C'est ce gouvernement qui a mis en œuvre un pacte de responsabilité qui verra ses premiers effets entrer en jeu seulement au 1er janvier 2015."
Défense des conseils généraux
Autre grande réforme voulue par François Hollande : la réforme territoriale. "Je suis en parfaite solidarité avec le président du Parti radical de gauche", a déclaré Thierry Braillard, qui confirme donc officiellement qu'il menace, avec ses deux autres collègues, de quitter l'exécutif. "Ce n'est pas un problème, de réformer. On est d'accord pour réformer. Supprimer l'échelon départemental dans les grandes agglomérations, on est d'accord. J'ai été moi-même un acteur de la loi sur la création de la métropole à Lyon, qui est une nouveauté et qui permet de faire des économies", a précisé le secrétaire d'État. Il s'est dit plus circonspect sur la suppression des conseils généraux dans les départements ruraux. Thierry Braillard n'a, en revanche, pas abordé la question des sénatoriales qui, selon les informations de Lyon Capitale, n'est pas étrangère aux frictions entre le PS et le PRG.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Thierry Braillard dans la vidéo ci-dessous :