Dans un entretien à paraître vendredi dans le mensuel Lyon Capitale, le maire divers droite du 2e arrondissement de Lyon annonce son ralliement au mouvement fondé par Jean-Louis Borloo. Ce rapprochement opère la résurrection de l'UDF (hors MoDem). En ligne de mire, la constitution d'une liste autonome aux municipales.
Coup de tonnerre au sein de la droite lyonnaise ! Fer de lance de Lyon Divers Droite, Denis Broliquier amorce un spectaculaire recentrage en demandant officiellement son adhésion au mouvement lancé par Jean-Louis Borloo, l'Union des démocrates et indépendants (UDI). Les principaux élus de Lyon Divers Droite lui emboîtent le pas. Cet événement, s'il est confirmé, marquera la réconciliation des centres qui s'étaient déchirés en 1998, lors de l'élection de Charles Millon à la tête de la Région avec l'appui des voix de conseillers FN.
Pour la famille centriste, ce fut le début de la fin : en a découlé la perte de la Ville de Lyon en 2001 puis celle du conseil régional en 2004. Ensuite, les choses sont allées de mal en pis : le MoDem n'a cessé d'éclater, dans une succession d'explosions incontrôlées, certains rejoignant Gérard Collomb (Thomas Rudigoz, Anne-Sophie Condemine, Gilles Vesco), d'autres basculant dans l'opposition municipale (Christophe Geourjon). Seule l'habileté acrobatique de Michel Mercier a permis de sauver le Département de la vague rose.
Dans un entretien qu'il nous a accordé, Denis Broliquier s'explique sur sa démarche. En voici un extrait.
Lyon Capitale : Pourquoi avoir choisi de rejoindre l'UDI ?
Denis Broliquier : J'ai rencontré à plusieurs reprises Jean-Louis Borloo en octobre. J'ai été frappé par la concordance complète entre les objectifs de l'UDI et ceux de Lyon Divers Droite. Le discours est le même, à commencer par la nécessité de l'indépendance. On ne peut pas avoir qu'un seul parti de droite tenu par une hiérarchie parisienne. On a besoin de diversité. On a perdu toutes les élections sur les territoires parce qu'un mouvement a voulu représenter l'ensemble de la droite et du centre. Lyon Divers Droite est membre fondateur de l'UDI.
Vous retrouvez des gens que vous avez abandonnés il y a une quinzaine d'années, quand vous avez quitté l'UDF. Est-ce une parenthèse qui se referme ?
(Hésitations.) Non, pas la fin d'une parenthèse. On est le "i" de l'UDI, c'est-à-dire l'indépendance. Quand on retrouve des gens qu'on avait laissés – les centristes, les radicaux –, on s'aperçoit que ça change la donne politique. Est-ce un tremblement de terre ? Ça peut faire très mal au pouvoir socialiste. Ça redonne aussi une chance à la droite. L'UMP, seule, ne peut pas gagner à Lyon.
En tout cas, il est moins question que jamais de participer aux primaires que veut organiser Michel Havard…
Que l'UMP fasse ses propres primaires, c'est un principe astucieux, ça leur permettra de départager leurs candidats. Mais c'est incompatible avec la démarche de l'UDI car elles accréditent l'idée d'une candidature unique. L'UDI portera une liste aux municipales, sauf circonstances exceptionnelles. On élargit l'offre de la droite et du centre. C'est un tremblement de terre profond. Nous serons la première force d'opposition à Lyon.
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Retrouvez l'intégralité de l'entretien exclusif accordé par Denis Broliquier dans le numéro de novembre de Lyon Capitale. En vente dès vendredi chez votre marchand de journaux.
Il est vrai que les scores de la droite dans l'arrondissement sont en baisse, voir les résultats sur la partie de la 1ère circonscription..alors vite enfourchons un nouveau cheval ; les élections approchent !!