Bruno Bernard est à la tête d’une collectivité locale toute puissante, qui remodèle depuis trois ans le visage de l’agglomération, mais reste inconnu du grand public.
Une Métropole encore mal identifiée
Les Grands Lyonnais ne sont pas toujours à la page des réformes des collectivités locales. Excepté la mairie, acteur historique, ils peinent encore à situer à sa juste place le poids pris par les intercommunalités.
Le rôle de la Métropole de Lyon est encore assez peu connu du grand public et elle est présidée par un élu encore moins connu. C’est l’un des grands enseignements, avec l’instabilité électorale de l’agglomération, de notre sondage Ifop-Fiducial. Depuis la fusion du Grand Lyon et du Département du Rhône, la Métropole est devenue une collectivité locale unique en son genre et dotée de compétences qui en font l’une des plus puissantes de France. Seule la Ville de Paris la surpasse en budget, agents et prérogatives. Mais pour les Grands Lyonnais, la Métropole est encore un objet vaguement identifié. Ils ne sont que 50 % à estimer que cette collectivité est la plus importante dans l’agglomération lyonnaise. 26 % pensent que la Ville de Lyon est localement l’échelon qui a le plus de poids alors que son champ d’action s’est rabougri ces vingt dernières années au profit du fait métropolitain. Les plus optimistes y verront une progression notable de l’échelon intercommunal. Ceux qui sont tentés de voir le verre à moitié vide se diront qu’il s’agit d’un angle mort d’une collectivité omnipotente, mais à l’histoire somme toute récente comparativement à l’échelon communal. D’autres pourront rager sur le faible intérêt des habitants de l’agglomération pour la vie de la cité. La Courly puis le Grand Lyon et enfin la Métropole n’ont cessé de croître pour arriver à un budget de 3,5 milliards d’euros et des effectifs composés de 9 200 agents.
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