Mis en cause par Mediapart pour avoir accordé des ristournes lors de plusieurs événements de la campagne d’Emmanuel Macron, le groupe lyonnais GL Events s’est défendu dans un communiqué avant la parution de nouvelles révélations.
Le site Mediapart a révélé ce week-end que la Commission des comptes de campagne a pointé les très importantes promotions dont avait bénéficié Emmanuel Macron dans la location de salles pour sa campagne présidentielle. Des promotions faites par la société lyonnaise GL Events dont n'ont pas bénéficié d'autres candidats à l'élection présidentielle. De son côté, GL Events a justifié dans un communiqué avoir réalisé ces remises “dans le strict cadre de relations commerciales habituelles”. Selon Mediapart ni Benoit Hamon (PS), ni François Fillon “n’ont pas bénéficié de tels rabais de la part de la même entreprise pour des prestations équivalentes”. Pour leurs meetings qui ont eu lieu en janvier, février et avril, les deux candidats n'ont eu le droit à aucune ristourne. Le groupe lyonnais d'événementiel qui vise le milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2018 a expliqué pour le meeting organisé à la maison de la Mutualité avoir accordé une remise de “21% de la facturation totale”, car l'événement “s'est déroulé en période estivale à Paris par les gestionnaires de sites événementiels, dans un contexte de concurrence très forte et de faible activité pendant la période d’été.”
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Pourtant comme le relève Mediapart, le candidat En Marche a eu le droit à d'autres rabais hors période estivale. Le 10 décembre 2016 à la porte de Versailles, le montant de la prestation a été raboté de plus 9 000 euros pour passer de 39 490 euros à 29 663 euros. Concernant ce meeting GL Events explique que “pour les besoins de cette manifestation, les organisateurs ont commandé 5 000 chaises et ont bénéficié d'une remise de 20%, en raison de l’importance du volume fourni et de l'intensité de la concurrence dans cette consultation de plusieurs prestataires parisiens. Les organisateurs ont par ailleurs souhaité mettre en place eux-mêmes les chaises livrées avec des volontaires de leur mouvement et ont bénéficié, à ce titre, d'une remise exceptionnelle de 3 600 € ; la mise en place étant généralement assurée par les prestataires.” De son côté l'Élysée, a expliqué ces remises par “à une approche agressive des négociations commerciales.”
Cependant comme le rappelle le chef de file de l'opposition au conseil régional Jean-François Debat ( PS) : “Tout ‘geste commercial’ d’une entreprise a un candidat est totalement illégal et entraîne l’inéligibilité du candidat”. Une mesure prévue par la loi de 1995 sur le financement de la vie politique qui prévoit que “les rabais consentis par les fournisseurs sont interdits lorsqu’ils n’entrent pas dans le cadre d’une pratique commerciale habituelle”. “Les factures de François Fillon et Benoît Hamon viennent démontrer le contraire”, conclut Mediapart. Cette affaire arrive après les soupçons d'utilisation de fonds publics, en l'occurrence de moyens de la métropole de Lyon, durant la campagne d'Emmanuel Macron comme l’écrivait Lyon Capitale en avril.
Ils gagnent en trichant, toujours et encore toujours.
La démocratie est en permanence empoisonnée par l'utilisation du fric, qui interdit l'expression de certains et favorise l'expression d'autres.
Et inutile de se battre sur le terrain judiciaire, jamais ils ne destitueront les tricheurs.
Seul moyen de changer pacifiquement les choses, ne plus nourrir un tel système corrompu : commencer à construire un système post-monétaire.
Avant qu'il ne soit définitivement trop tard.