Lundi 21 mars, au lendemain du 1er tour, les socialistes et Les Verts se sont rencontrés pour essayer de trouver un accord de second tour. Leur entretien a débouché sur quelques avancées et un accord a minima se profile. La question des projets autoroutiers que sont le TOP et le COL a entravé une position commune en vue du second tour.
La réunion aura été courte, à peine plus d'une heure, et ne devrait pas déboucher sur un accord de second tour entre les socialistes et les écolos. Les réactions à chaud, dimanche soir 20 mars à la préfecture, laissaient d'ailleurs craindre une réunion houleuse. À la Préfecture, deux scènes ont montré la largeur du fossé qui séparent les deux partis. Dominique Bolliet, candidat PS à la Croix-Rousse (canton de Lyon III), a demandé à Raymonde Poncet, son adversaire Europe Écologie-les Verts (EEV) du second tour, de se désister. Cette dernière lui a répondu que sa proposition démontrait la position "hégémonique et d'une grande hypocrisie" du PS. Quelques heures après, un élu écolo relatait cette prise de bec avec une pointe d'humour : "Dominique Bolliet a eu une montée en température, pas comme à Fukushima, mais il a eu besoin d'être arrosé pour redescendre. Au PS, ils sont tous pragmatiques et d'accord pour faire des accords. Mais dès que leur siège est en jeu, ils n'entendent plus rien".
Autre altercation dimanche soir : Pierre Hémon, président du groupe écolo au conseil municipal de Lyon, a alpagué Jacky Darne, le patron de la fédération PS du Rhône : "Avec ce qui s'est passé à Meyzieu, tu ne te sens pas gêné ? Vous avez refusé toutes les négociations !". Réponse de l'élu socialiste : “Après ce qui s'est passé à Villeurbanne, vous avez dit, on ne discute pas". À Meyzieu, le second tour opposera les candidats UMP et FN. Dimanche soir, sans regretter leurs positions individuelles, des élus des deux partis imputaient tout de même la perte de ce canton, tenu jusqu'à présent par la socialiste Odette Garbrecht, à la division de la gauche.
"Il faut savoir être unitaire pour deux"
Mais malgré ces quelques anicroches dimanche soir 20 mars, les deux partis se sont quand même rencontrés lundi 21 mars. Au moins pour la forme. Sans entrain et vraisemblablement sans signature d'accord ou alors a minima. "Les Verts sont arrivés avec des idées bien arrêtées et qui ne sont pas discutables. Là où ils n'ont plus de candidats, ils ne nous soutiendront que si l'on signe un texte dans lequel nous nous engageons à faire le TOP (tronçon ouest du périphérique) et le COL (contournement ouest de Lyon). Je n'ai pas eu le sentiment qu'ils recherchent un accord. Je pense qu'il n'y aura pas d'accord. Mais moi personnellement, je suis prêt à soutenir leurs candidats sur les deux cantons où nous ne sommes pas qualifiés. Il faut savoir être unitaire pour deux", confie Richard Llung, conseiller général socialiste sortant et qui affrontera l'élue écolo Béatrice Vessiller sur le canton de Villeurbanne-Centre au second tour.
"Le PS ne veut rien entendre sur le fond"
Béatrice Vessiller (EEV) ne croyait pas beaucoup plus en la signature d'un accord lundi soir. Elle opposait les mêmes arguments que les socialistes : "le PS demande notre soutien mais ne veut rien lâcher sur le TOP. Nous appellerons à battre le FN et aussi la droite. Nous déciderons ce soir (lundi 21 mars, NDLR) de l'ampleur de notre soutien au PS. Mais je suis déçue que, sur le fond, le PS ne veuille rien entendre".
"Se présenter au second tour contre un candidat socialiste n'est plus un crime de lèse-majesté"
Après cette réunion, la bataille a repris dans les trois cantons où les socialistes et Europe Ecologie-les Verts vont s'affronter dimanche 27 mars. Reste à savoir les suites que peuvent avoir les désaccords entre les deux partis. En juin 2010, après des cantonales partielles à Villeurbanne où les deux partis s'étaient affrontés au second tour, le maire de la commune, Jean-Paul Bret, avait retiré à ses adjoints écolos leurs délégations. Ces élections cantonales de mars entraîneront-elles encore des règlements de compte ? D'après Jacky Darne, patron de la fédération PS du Rhône, les représentants lyonnais du PS n'auraient pas évoqué de représailles dans l'hypothèse très probable d'un maintien des candidats écolos contre ceux du PS. Pierre Hémon est lui ressorti plutôt heureux de la réunion : "nous avons fait un grand pas en avant : se présenter au second tour contre un candidat socialiste n'est plus un crime de lèse-majesté".
Son de cloche légèrement différent au PS puisqu'en préambule de la rencontre, les représentants socialistes ont demandé une fois de plus aux écolos de retirer leurs candidats. "Nous avons pris acte de leur volonté de se maintenir mais cela ne nous empêchera pas de soutenir leurs candidats au Bois d'Oingt et à Vaugneray ", souligne Jacky Darne. Face aux candidats du FN, les deux partis se serreront les coudes et sur les professions de foi des candidats socialistes l'appui d'Europe Écologie- les Verts apparaîtra noir sur blanc. Contre l'UMP, la situation devrait être moins franche. Chacun se réclamant responsable pour deux sans pour autant apporter les gages d'un accord. A l'heure où nous postions cet article, Europe Écologie-Les Verts envisageait de communiquer sa position dans la soirée ou mardi 22 mars "après avoir consulté ses militants".
Il y aura un accord.Un accord de façade d'entre deux tours, comme savent le faire les dirigeants locaux de ces deux parties !
Partis et non parties...c'est l'émotion...mdr
Apparement certains commentateurs ne sont pas content que l'on fasse des accords en vue de bloquer le FN...
les verts semblent oublier que le ps a donné la canton de lyon 1er à gilles buna en ne présentant pas de candidat ps. la prochaine fois, le ps y réflechira a deux fois.
Les écolos du balai. Que l'on débarrasse une fois pour toute de ces écolos qui nous encombres plus qu'autre chose, avec leur opposition dogmatique et leurs affrontement systématique.
Par les temps qui courent, présentez vous à une élection avec l'AOC 'les Verts' et vous êtes assurés de faire un bon score, voire d'emmerder la gauche. Certains diraient que c'est un peu pareil avec le FN...mais bon. Les écolos ne sont pas de gauche, ils sont là où le vent les place.
heureusement qu'ils existent ces verts là, ils prennent conscience du monde qui les entoure et le font même pour vous puisque vous démontrez par vos propos ne pas en être capables !précision nécessaire avant vos probables railleries insipides, je ne suis pas écolo, et d'ailleurs garde mon libre arbitre, ce qui me permet de voir, en vous lisant, la pauvreté intellectuelle qui vous habite.
@ Christian Tu me fais beaucoup de peine. Une question : tu as voté dimanche dernier ?