Le Modem explose en trois et le PS en deux... puisque le directeur de l'institut universitaire de médecine légale, Daniel Malicier, vieil adhérent du PS, s'est lancé dans la course avec le soutien d'une majorité des militants.
Vous êtes candidats à la cantonale du 5e arrondissement, alors que votre parti, le PS, a décidé de soutenir Thomas Rudigoz (Modem)...
Il existe une tradition qui fait la force du PS par rapport aux autres partis, c'est de laisser aux militants une part importante du choix du candidat qu'ils estiment le mieux placé pour les représenter. La section du parti a organisé en son sein des élections, il y avait 5 candidats au départ...
Mais le canton a été "gelé" par le bureau fédéral du PS, au profit d'un candidat issu de la "majorité municipale" de Gérard Collomb !
C'est une décision que la majorité des militants socialistes n'a pas acceptée. L'enjeu, ce n'est pas de s'opposer à une majorité municipale, mais de permettre à une de ses composantes, les socialistes, de s'exprimer dans cette élection très politique. Je représente une option de démocratie sociale. Pour que le conseil général joue un rôle moteur en matière sociale. J'ai été chef de service aux urgences pendant 15 ans à HEH, j'ai beaucoup œuvré dans l'action sociale, m'occuper des personnes âgées, de l'enfance maltraitée... c'est le quotidien de mon travail.
Est-ce un défi à Gérard Collomb ?
Pas du tout ! Collomb n'est ni un ennemi, ni un concurrent. C'est un ami. On a une différence de stratégie. J'ai été son adjoint à la mairie du 5e. Au deuxième tour, je serai derrière Gérard Collomb. Comme les Verts... Mais au premier, les électeurs trancheront.
Vous soutiendrez donc Thomas Rudigoz au deuxième tour s'il vous devance au premier ?
Il n'y a pas l'ombre d'un doute. Et il m'a assuré la réciprocité. Mais c'est bien les journalistes de vouloir faire les élections avant les électeurs. Il y a un choix entre un candidat Modem et un candidat soutenu par la section locale du PS. Depuis sa création, il y a deux grands groupes politiques au Département : un groupe conservateur, avec le centre et la droite, et une social-démocratie. Il est normal que ce groupe puisse être représenté.
Pour vous, Thomas Rudigoz est donc un conservateur ?
Ce n'est pas un progressiste.
Ne risquez-vous pas une exclusion du PS ?
Le conseil national du PS en décidera. Il n'y a pas de courage sans prise de risque.
Pas d'investiture Modem
A priori, le Modem ne devrait pas attribuer d'investiture dans la cantonale partielle du 5e arrondissement. Il faut dire que trois adhérents du parti sont candidats : Thomas Rudigoz, soutenu par la gauche, Marc Augoyard, suppléant du candidat UMP et Anne Pellet, soutenue par les militants "indépendants" du Modem. Au centre, la confusion continue.
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