Député de Paris, Christophe Caresche estime que la relance économique passera par une “coordination des politiques économiques au niveau européen”. Sur le volet du logement, il estime que la loi ALUR, défendue à l’époque par Cécile Duflot, “n’était pas très opportune”.
Le député socialiste de Paris Christophe Caresche était ce matin l’invité de Sud Radio. Celui qui figure parmi les chefs de file du mouvement des réformateurs (qui se réunissent à Lyon ce mardi), est revenu sur les possibilités de relance pour le pays.
La relance par la dépense ? "Il y a un vrai sujet sur le plan européen. Pour que les pays en déficit comme la France puissent faire leur ajustement budgétaire, il faut qu’il y ait un soutien à la demande qui peut venir essentiellement des pays qui, eux, sont en excédent. Et je pense évidemment à l’Allemagne", soutient le député socialiste, qui plaide en faveur d’une "véritable coordination des politiques économiques et budgétaires au niveau européen". "C’est là-dessus que le président de la République essaie de convaincre ses partenaires, pour sortir de cette crise", assure-t-il.
"Si aujourd’hui nous faisions cette politique de la relance uniquement en France, il y aurait deux conséquences : d’abord, elle profiterait essentiellement aux importations et donc aux économies étrangères ; deuxièmement, elle creuserait les déficits", explique l’élu, qui se montre confiant sur le fait que l’Allemagne joue le jeu : "Le risque de déflation en Europe est extrêmement sérieux. Il peut être mortel. Il y a une prise de conscience de ce risque au niveau de la Banque centrale européenne."
Logement : “limiter les recours abusifs”
Rapporteur sur le budget du logement, Christophe Caresche appelle à débloquer les freins de la construction en s’appuyant sur plusieurs leviers : "Augmenter les délivrances de permis de construire, faciliter la mise sur le marché de terrains avec une fiscalité incitative, revoir les normes de construction trop importantes qui font qu’on construit trop cher, limiter les recours abusifs." Autant de questions "bien identifiées par les professionnels", selon le député.
Mais quid de la loi ALUR, portée à l’époque par Cécile Duflot et que l’exécutif va, semble-t-il, détricoter ? "Elle n’était pas très opportune. Oui, ça peut faire amateur", reconnaît le député, qui ajoute que "le temps perdu doit maintenant être rattrapé".
Une augmentation des loyers de 40 % en 10 ans, sans que les salaires ne suivent, n'est-ce pas cela qui fait amateur ?