Ces 25 conseillers communautaires ont la clé de l’élection à la présidence du Grand Lyon de ce mercredi après-midi. Les deux candidats ont redoublé d’attention à leurs égards, avec force engagements. Explications.
Ce mercredi, les 25 élus Synergies seront au centre de toutes les attentions. Ces maires Divers droite et sans étiquette des petites communes de l'Ouest lyonnais constituent la clé de l'élection à la présidence du Grand Lyon, ce mercredi après-midi. La semaine dernière, ils ont auditionné les deux candidats. Ceux-ci ont ensuite tenu à les voir, pour la plupart, individuellement.
Des Maisons de la métropole ?
Aux dires de certains, Gérard Collomb a été plus convainquant. "Il avait plus d'éléments à donner sur la métropole", juge un participant, qui explique sa précision par le fait qu'il est déjà en responsabilité. D'autres insistent sur les similitudes. "L'un est à la droite de la gauche et l'autre à la gauche de la droite", résume un édile. "Collomb nous a dit la même chose que Buffet et Buffet nous a dit la même chose que Collomb", complète un autre.
Tous les deux s'engagent à ne pas augmenter les impôts, sauf si les dépenses sociales venaient à exploser. Les deux sénateurs préconisent de déconcentrer l'action sociale au niveau communal : Gérard Collomb aurait évoqué des Maisons de la métropole dans chaque ville ou village, calquées sur le modèle des Maisons du Rhône, tandis que François-Noël Buffet a promis une charte. "Les deux planchent sur un budget séparé pour l'action sociale", précise un maire.
Des vice-présidences territoriales ?
Les deux élus ont promis une grande attention au sort des villages de l'Ouest et du val de Saône. François-Noël Buffet a proposé des vice-présidences territoriales : plusieurs membres de l'exécutif auraient à superviser les actions et les préoccupations d'un groupe de communes. Gérard Collomb a insisté sur le rôle de la conférence des maires, qui désignerait des délégués au sein de l'hémicycle communautaire.
Synergies n'a pas expressément demandé une nouvelle répartition des crédits d'investissement : un tiers pour les grands équipements communautaires, un tiers pour Lyon-Villeurbanne et un tiers pour les autres collectivités. Mais certains se sont préoccupés du devenir des aides qu'ils obtenaient du Département, pour financer des investissements nouveaux, qui une salle des fêtes, qui une salle des anciens, qui un gymnase. Au 1er janvier prochain, leur seul guichet sera la métropole de Lyon. "Collomb m'a proposé un système qui va s'en rapprocher", souffle un élu.
Ville ou métropole : Quignon devra choisir
À force de questions, ils ont obtenu de Gérard Collomb qu'il ne reconduise pas Benoît Quignon comme directeur général des services à la Ville et à la métropole, un cumul qui paraissait difficilement tenable avec la naissance de la métropole. En revanche, le nombre de vice-présidences ne serait pas déterminant : "On ne court pas après les places", assure l'un d'eux. Synergies garderait ses 4 vice-présidences du mandat précédent – une performance alors que l'exécutif est ramené de 40 à 25 membres.
Au final, en dépit de ces éclaircissements, seuls cinq ou six édiles se sont ouvertement positionnés auprès de leurs collègues. "Je pense que ce sera moitié-moitié", estime un élu, qui a du mal à jauger les 13 nouveaux maires de son groupe qu'il ne connaît pas bien. Synergies offre la liberté de vote à ses membres.
La grande braderie ! Ce sont sans doutes les bienfaits de la décentralisation?...
Vices présidents, ! intéressant, les indemnités sont doublés. Et puis nous sommes entre nous.