87 conseillers régionaux sur 156 ont rejeté vendredi un texte présenté par le groupe Union de la droite et du centre en soutien au projet de Center Parcs à Roybon, en Isère.
Le conseil régional a rejeté un vœu de soutien au Center Parc présenté par la droite. Déjà, la semaine dernière, le président socialiste du conseil, Jean-Jack Queyranne, appelait à "revoir" le projet avant de lui accorder une subvention de 7 millions d'euros votée par la collectivité en 2009, comme déjà dévoilé par Lyon Capitale.
Il a même demandé au préfet de région, Jean-François Carenco, de suspendre les travaux en attendant la décision du tribunal administratif de Grenoble. Le 18 décembre, celui-ci doit en effet rendre sa décision au sujet de nombreux recours déposés par des associations contre le projet.
Un acte politique
Ce vœu visait à réaffirmer le soutien de la région au Center Parcs de Roybon "face à l’agitation de quelques anarchistes qui tentent de [le] bloquer", selon la droite.
"Ce vœu n’existerait pas s’il n’y avait pas eu vos déclarations", a lancé à Jean-Jack Queyranne le président du groupe UDC, l’Isérois Fabrice Marchiol. Celui-ci a ainsi dénoncé un "acte politique" du socialiste, destiné à préserver son alliance avec les écologistes aux prochaines élections régionales, en décembre 2015. "Nous vous demandons de dire non à la spirale zadiste", a ajouté l'élu de droite.
Au sujet du vote de 2009, Jean-Jack Queyranne s'est expliqué : "Le dossier Center Parcs sur lequel nous avons délibéré en 2009 a été déposé à la région, il est en cours d’instruction par les services." Il estime également que le projet a "beaucoup évolué" et que la collectivité devait le "revoir à l’aune des éléments nouveaux".
Sur place, le projet du groupe Pierre & Vacances est soutenu par la plupart des élus locaux, de droite comme de gauche. Ceux-ci mettent en avant d'importantes retombées économiques.
Destruction d'une forêt pour un projet qui n'est rentable que grâce aux subventions. Ce projet ne créera aucun emploi en France : il ne fera que les déplacer d'ailleurs vers Roybon. Des promesses, les bâtisseurs en font toujours et elles sont rarement tenues. Bravo aux zadistes de défendre la forêt contre ces manipulateurs!
Ce projet n’est qu’une aberration de plus. C’est donc une bonne nouvelle que la région se prononce contre. Les arguments économiques sont minables en regard des destructions occasionnées : des emplois de très mauvaise qualité (essentiellement du temps partiel mal payé) au prix d’une fantastique zone naturelle. Quand allons-nous comprendre que l’argent ne se mange pas ? Quand allons-nous enfin changer notre modèle de civilisation où l’argent n’est plus roi ?