Le retour de Gérard Collomb ne ressemble pas à la marche de l’empereur qu’il avait imaginée en quittant précipitamment la place Beauvau aux premiers jours d’octobre. Les élus et la société civile ne lui ont pas déroulé le tapis rouge. Ce retour qui s’opère en couple brouille aussi les perspectives politiques des Collomb, notamment auprès de La République en Marche.
Le rouleau compresseur Collomb était attendu, à Lyon. Trois semaines après sa démission fracassante, il n’a pas encore été aperçu. Parti entouré d’une cour zélée et dans un concert de louanges, Gérard Collomb donne aujourd’hui le sentiment de revenir accompagné seulement de son épouse, qui sème la crispation sur leur chemin. Le 3 octobre, à sa descente du TGV en gare de Perrache, ils n’étaient que trois, Georges Képénékian, Mohamed Tria et Roland Bernard, à l’accueillir. “Les élus attendent son élection officielle le 5 novembre. Ils respectent le protocole. Dès qu’il aura retrouvé son fauteuil de maire, tout redeviendra comme avant”, veut croire l’un de ses proches. Sans sa garde rapprochée, qui a préféré rester à Paris, Gérard Collomb donne l’impression d’être isolé dans sa propre ville. Relégué au simple rang de conseiller municipal, il n’a pas pu participer à quelques mondanités comme le festival Lumière ou les 80 ans du port Édouard-Herriot.Retour vers le futur
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