Après des semaines passées à s’ignorer, Jean-Jack Queyranne et Gérard Collomb mettent leurs querelles de côté. Le maire de Lyon vient en effet de prendre position dans la campagne en faveur du président actuel de la région Rhône-Alpes.
L'esprit du 8 décembre a frappé à Lyon. Après trois mois de mutisme et de brouilles, Gérard Collomb a décidé, ce mardi 8 décembre, d'entrer dans la campagne des régionales de Jean-Jack Queyranne. Il met ainsi fin à une situation ubuesque : qu'un maire PS appelle à voter pour un candidat PS devrait être naturel, mais pas à Lyon, une ville où Gérard Collomb avait fait pression sur tous les socialistes lyonnais pour qu'ils se retirent avec pertes et fracas des listes de Jean-Jack Queyranne. Le maire de Lyon lui reprochait de ne pas garantir la 2e position de la liste à son épouse, qui souhaitait se lancer en politique lors de ces élections régionales.
Deux alliances en deux jours
Depuis le 15 septembre, les deux barons socialistes avaient coupé les ponts. Jean-Jack Queyranne avait régulièrement tendu des perches à Gérard Collomb. Mais sans y mettre les formes, selon l'entourage du maire de Lyon. Des appels de parlementaires socialistes, des dirigeants du PS, voire de certains ministres, n'avaient pas fait bouger Gérard Collomb.
Il aura donc fallu que Jean-Jack Queyranne apporte la démonstration au maire de Lyon que le combat n'est pas perdu et que la métropole comme la ville de Lyon vote à gauche pour que Gérard Collomb sorte de sa neutralité. "Le maire de Lyon ne peut pas rester insensible aux résultats", se réjouissait Jean-Jack Queyranne, lundi soir, après avoir conclu un accord avec Le Rassemblement et les communistes. D'une certaine manière, le candidat PS a réussi une deuxième alliance en deux jours. L'équipe de Jean-Jack Queyranne espère glaner quelques voix de plus à Lyon et dans la métropole. Le ralliement de Gérard Collomb alimente aussi la dynamique de campagne d'entre deux tours de Jean-Jack Queyranne.
Ils attendaient tous les deux “que l’un vienne à l’autre”
Depuis dimanche soir, l'équipe de Jean-Jack Queyranne faisait état de signaux de rapprochement. Dans l'entourage de Gérard Collomb, de nombreuses voix s'élevaient aussi pour inviter le maire de Lyon à prendre position. "Les deux se comportent comme des enfants. Ils attendent que l'un vienne à l'autre", pestait un socialiste lyonnais. Le maire de Lyon a aussi cherché, ces derniers jours, un moyen de se greffer à la campagne en douceur après des mois de brouille qui ont dérouté les militants lyonnais.
Gérard Collomb justifie, dans son communiqué, son inflexion par le contexte politique national, qu'il juge “inquiétant” en raison des résultats du FN. “Je me réjouis qu’à Lyon sa montée en puissance ait pu être contenue. Les Lyonnais ont montré, par leur vote, qu’ils étaient fidèles aux valeurs humanistes qui ont toujours marqué l’histoire de notre ville”, explique Gérard Collomb. Puis il ajoute que, dans la construction de son modèle lyonnais, “le Grand Lyon et la Ville de Lyon ont toujours trouvé dans la Région un appui constant. C’est pourquoi j’appelle l’ensemble des électeurs d’Auvergne-Rhône-Alpes à soutenir le 13 décembre par leur vote la liste de rassemblement conduite par Jean-Jack Queyranne”.
“Gérard Collomb a vu que tout le monde était utile et nécessaire pour faire gagner la gauche. Le contexte national nous oblige à être responsables et Gérard Collomb l'est“, confie Jérôme Safar, le directeur de campagne du candidat PS aux régionales.
Le maire de Lyon participera-t-il au meeting de mercredi ?
Chacun attendait un geste de l'autre. C'est Jean-Jack Queyranne qui a fait le premier pas en appelant ce mardi matin Gérard Collomb. Dès demain, celui-ci devrait passer de la parole aux actes. Mais sa participation au meeting de Jean-Jack Queyranne n'est pas encore actée. S'il n'y participe pas, les deux ténors locaux du PS organiseront un événement commun. Une participation au meeting aurait valeur de catharsis pour la gauche lyonnaise.
Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Braillard, les ministres lyonnais avec qui le maire de Lyon entretient des relations très... fraîches, prendront la parole lors de la soirée. Dans l'entourage du maire de Lyon comme dans celui du président du conseil régional sortant, on convient en rigolant que “ça fait peut-être un peu beaucoup”. Même un 8 décembre.
Assez des mandarins et des cumulards, 3 mandats, c'est toujours un de trop. Après le copinage, les combinaisons politiques et les arrangements prennent les devants.
C'est lamentable..... Ils se détestent et pour des arrangements politisés ... de pouvoir à des fins personnels... ils s'allient pour faire front au FN.... Mais de quoi donc ont ils peur ? de ne plus avoir de privilèges ? gauche... droite... même magouilles.... Et le peuple dans tout ça ? ont-ils du respect pour lui ? ....
Est-ce un rot ou un pet ?
La corde métropolitaine soutenant le pendu régional en somme...
La dynamique ... 70 ans, 40 ans de politique, président sortant 'plébiscité' avec 23% derrière la droite en tête, le FN devant encore, soutenu par un jeunôt de 68 ans. C'est beau comme du Bruno-Roger PETIT ou du JOFFRIN ! À gerber tout simplement.
Hey les commentateurs, apres la critique negative, c'est quoi vos solutions pour l'avenir ? Parce qu'il faut des gens pour la piloter cette region grande comme la suisse ? Ils faut des elus pour faire des choix pour les années à venir . Alors vous proposez quelles personnes, quels projets , quelles solutions ? Allo, y' a plus personne ... Les depressifs loosers qui nous ecrasent de leurs avis pessimistes , y'en a marre . vraiment plus que marre. Vous etes dans un des plus beau pays du monde . La cinquieme puissance de la planete. Vous ne meritez pas d'etre ici . Vous etes trop riches et dans trop de confort pour réaliser la chance que vous avez. C'est pour ca que vous mettez en danger la démocratie dans vos propos qui denigrent en permanence ceux qui vous gouvernent et decident pour vous.
@boby: le dénigrement c'est ce que fait Queyranne lorsqu'il critique le prétendu positionnement extrême de Laurent Wauquiez. Alors que Wauquiez assume lui très bien son engagement qui n'est que de droite. Le positionnement de Queyranne est lui beaucoup plus vague et fluctuant : l'extrême gauche stalinienne, le bolchevisme vert, la gauche molle, l'autre gauche molle qu'est une partie du centrisme. Les seuls dont il n'a pas le courage de se désoler et de racoler sont les classes populaires qui a fui le PS et ses barons embourgeoisés, pour le FN, et ils sont légion.