Collomb aux Arméniens: "Nier le crime, c'est le renforcer"

Le maire de Lyon Gérard Collomb a donné une inflexion politique à son allocution, jeudi 24 avril, devant le Mémorial lyonnais du génocide arménien, à l'occasion de la commémoration des massacres de 1915.

En mémoire des quelque 1,5 million d'Arméniens massacrés en Anatolie par les autorités turques, entre 1915 et 1917, une cérémonie était organisée hier, jeudi 24 avril. A cette occasion, le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, s'est exprimé devant le Mémorial lyonnais du génocide arménien, place Antonin Poncet (Lyon 2e). Saluant l'adoption d'un texte reconnaissant le génocide arménien, la semaine dernière aux Etats-Unis, le maire de Lyon a exhorté la France à faire de même. "Notre pays doit trouver un outil juridique adapté" a-t-il déclaré. "La question de la pénalisation de la négation du génocide arménien reste d'actualité". Rappelons qu'après la censure du Conseil constitutionnel, en février 2012, sur le texte voté à l'Assemblée nationale, c'est le Conseil d'Etat qui a désapprouvé celui proposé par François Hollande en avril 2013.

"Le siècle des génocides"

Alors que le centenaire de ces massacres approche, Gérard Collomb a retracé "le siècle des génocides", reprenant l'expression de l'historien Bernard Bruneteau. "Souvenons-nous que moins de trente ans après les Arméniens, 6 millions de Juifs d'Europe furent exterminés par la Shoah. (...) Souvenons-nous encore, plus près de nous, du génocide des Tutsis au Rwanda: 800 000 morts en 100 jours, il y a tout juste 20 ans. Et n'oublions pas les Darfouris du Soudan, dont le supplice se poursuit sous le regard impuissant des forces de l'ONU" a solennellement déclaré le maire de Lyon. Et ce, alors même que le canton syrien de Kessab, où vit une importante population arménienne, a été attaqué le 21 mars dernier par des djihadistes.

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