cantonales Collomb
Robin Favier

Collomb, chef de guerre des cantonales

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Robin Favier

Alors que Rivalta est sur le départ et que d'autres se disputent le leadership socialiste au Département, c'est le maire de Lyon qui est apparu comme le capitaine des socialistes pour les cantonales, présentant jeudi 25 novembre ses huit candidats lyonnais. Il a critiqué (mollement) Mercier sur le musée des Confluences.

Cette fois, ils jouent la gagne. Alors que le conseil général est depuis toujours acquis au centre-droit, les socialistes disposent pour la première fois d'une réelle chance de victoire. "En face on sent la panique", souffle Louis Pelaez, conseiller général sortant (radical de gauche).

"D'une patience exemplaire sur le musée"

Ce jeudi le PS présentait ses huit candidats à Lyon. Un seul est une femme Cécile Michaux, envoyée au casse-pipe dans le 6e arrondissement. Et deux d'entre eux ne sont pas socialistes : Louis Pelaez (Radical de gauche) et Thomas Rudigoz (centriste). Cette bataille devrait logiquement être conduite par Bernard Rivalta, président du groupe socialiste. Mais persona non grata à Villeurbanne où il était élu, il ne siégera plus en mars prochain. Faute de leader départemental, c'est Gérard Collomb qui tient la barre. D'ailleurs, sur leurs affiches, tous sont estampillés comme "candidats soutenus par le maire de Lyon".

En préambule, le sénateur de Lyon dit combien il aimerait voir le Département "en concordance" avec la ville. Puis il en vient en critiquer la tête d'affiche adverse, Michel Mercier. Mais il ne sort pas le bazooka : pas un mot sur l'affaire Rhônexpress où des soupçons de favoritisme pèsent sur le président du Département. Dangereux pour Collomb qui pourrait se voir rappelé l'affaire de corruption du service propreté de la communauté urbaine. Il aurait pu taquiner Mercier sur son cumul entre ministère et Département. Terrain glissant : lui aussi cumule Sénat, ville de Lyon et communauté urbaine. Alors il brandit la carte départementale des résidences de personnes âgées. "C'est le désert dans l'agglomération, attaque-t-il. Il manquera des places". Autre angle d'attaque : la petite enfance. "On créé beaucoup de crèches, mais le nombre d'assistante sociale sur la ville de Lyon stagne".

"Gégé" se chauffe, il est parti. "On aurait pu être plus critique sur le musée des Confluences", lance-t-il. Et critique, il va l'être : "Nous avons été d'une patience exemplaire (...) on me disait 'le musée, c'est super pour votre quartier, vous n'aurez qu'à vous laissez porter par le mouvement'. Aujourd'hui la Confluence, elle est presque finie". Le musée est encore sur papier. Et Collomb de pointer le coût du projet : "250 millions d'euros, contre 120 millions d'argent public pour le quartier". Le maire en siffle d'étonnement.

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© Robin Favier

Philip déjà dans le fauteuil

Bernard Rivalta prend la parole. Il relève que le conseil général représente 1,4 million de citadins résidant dans l'agglomération et 300.000 habitants extérieurs au Grand Lyon. "Il fait bon être une petite commune", souligne-t-il, évoquant les subventions qui pleuvent sur les campagnes, pour "le lait, la viande bovine, le Beaujolais..." Il réclame un "meilleur équilibre" en faveur de la ville. Par exemple par un engagement ferme sur le périphérique ouest. Mais il ne sera pas le prochain président.

Les regards se tournent vers Thierry Philip. C'est l'espoir des socialistes. S'il gagne face au conseiller général sortant Lionel Lassagne (UMP) et que les autres conservent leur siège, le conseil général basculera à gauche. "Ce sera un match à six points" compare l'intéressé, qui veut faire campagne sur le "bouclier social" que serait le Département, fort de ses compétences sociales. Il l'a répété : s'il est élu, il démissionnera "à regret" de la Région. Sera-t-il le futur président du conseil général en cas de majorité de gauche ? Son nom revient, ainsi que celui d'Annie Guillemot (Bron) ou de Bernard Chaverot (St-Laurent de Chamousset). Un signe, Christian Coulon (Lyon 8e) note que des huit candidats socialistes de Lyon exhibés ce jeudi, un seul est déjà assis dans un fauteuil, en l'occurrence Thierry Philip.

Les huit candidats lyonnais soutenus par le PS :

Lyon 3e : Dominique Bolliet

Lyon 5e : Thomas Rudigoz

Lyon 6e : Cécile Michaux

Lyon 7e : Walter Graci

Lyon 8e : Thierry Philip

Lyon 11e : Jean-Michel Daclin

Lyon 12e : Louis Pelaez

Lyon 14e : Christian Coulon

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