Une vingtaine de parlementaires socialistes ainsi que le ministre Jean-Marie Le Guen vont se retrouver à Lyon le 26 août. Ce groupe veut donner de la voix notamment face aux frondeurs, trois jours avant l'ouverture de l'université d'été de la Rochelle.
Le secrétaire d'Etat en charge des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, le député de Paris, Christophe Caresche et une vingtaine de parlementaires socialistes se donneront rendez-vous le 26 août à Lyon. C'est le premier raout d'un groupe en cours de constitution, les réformateurs, qui épousent la politique économique du Gouvernement. Parmi eux, Gérard Collomb, le maître de cérémonie. "C'était l'idée de Jean-Marie Le Guen de venir à Lyon. Collomb a une envergure nationale et une surface politique", explique Christophe Caresche.
Opération anti-frondeurs
"On veut faire entendre notre voix à un moment où il va y avoir des expressions négatives", poursuit-il. L'événement lyonnais va en effet survenir deux jours après la fête de la Rose, organisée par Arnaud Montebourg, et trois jours avant que s'ouvre l'université de la Rochelle du PS. Le parti risque alors d'être plus fracturé que jamais. Le député de Paris le reconnaît : "la fin de la session parlementaire a été difficile avec l'épisode des frondeurs", cette quarantaine de députés socialistes qui contestent notamment le pacte de responsabilité. L'un d'eux est d'ailleurs lyonnais, Pierre-Alain Muet. "Ils sont à peine quarante, et on n'entend jamais les 240 députés socialistes qui soutiennent Valls", regrette un proche du maire de Lyon. Ces élus, qui se revendiquent de Michel Rocard et de Dominique Strauss-Kahn, ont toujours peiné à exister, notamment face à la gauche du parti. Auront-ils plus de visibilité cette fois-ci ?
"On va produire du contenu. On a une vision de la France de demain, on veut se différencier par le fond", explique ce proche du maire de Lyon. Parmi les convives, les économistes Elie Cohen et Philippe Aghion, que connaît Collomb a déjà fait travailler dans le cadre de son think tank. Ce 26 août, dans cet hôtel du cours Charlemagne, il sera notamment question de réformes visant à accélérer le retour de la croissance, alors que la situation économique est loin de s'améliorer. Parmi les sujets abordés, le contrat de travail, les seuils sociaux dans les entreprises, l'indemnisation du chômage et les professions réglementées.
Les 'réformateurs', joli nom pour qualifier les traîtres qui ont fait campagne sur un programme défini et font tout autre chose une fois au pouvoir.
A force de se rénover ces réformateurs vont bientôt rejoindre l'UMP. Pourquoi pas; mais qu'ils arrêtent de se dire socialistes; terme qui n'a plus aucun sens, surtout pour Collomb, ce socialiste qui ne rêve que d'être reconnu par les grosses fortunes et se fout pas mal du monde ouvrier, sauf des footeux qui lui amènent des voix