Collomb
©Pierre Antoine Pluquet

Collomb prêt à se lancer dans la bataille des municipales

Gérard Collomb effectuait sa traditionnelle rentrée politique ce mardi en invitant les journalistes à visiter les tunnels de la Croix-Rousse et les rives de Saône, deux projets emblématiques de son second mandat. Le sénateur-maire de Lyon, qui en brigue un troisième, a déjà avancé ses pions pour les municipales de 2014. Même s'il a annoncé officiellement qu'il n'entrerait en campagne qu'en janvier 2014.

Dès lundi 2 septembre à minuit, les voitures pourront de nouveau circuler dans le tunnel de la Croix-Rousse. Il faudra attendre trois mois supplémentaires pour le tunnel "Modes doux", réservé aux piétons, vélos et bus. Un sans-faute dans la livraison du chantier, même s'il reste quelques attentes : à quoi va ressembler l'éclairage ? La formule hybride pour les bus sera-t-elle adoptée à la place du Diesel ?

Autre visite, autre projet phare de son mandat : l'aménagement des Rives de Saône, de la Confluence jusqu'à Rochetaillée. Là encore, le temps architectural s'articule parfaitement avec le calendrier électoral. Gérard Collomb ne perd pas de vue la prochaine échéance. "Michel Havard fait une campagne ?" lance-t-il en souriant. Pourtant il ne s'attardera pas sur le cas de son adversaire de l'UMP.

Pas à La Rochelle ? “Une métropole à construire”

Les sujets politiques nationaux sont évoqués à demi-mot. Le duel Valls-Taubira ? "Ça va se calmer, même si Valls a raison : les enjeux de sécurité sont importants." La pression fiscale ? "C'est bien que Moscovici l'évoque, mais annoncer une nouvelle taxe deux jours après, non !" Comme pour prouver son détachement du Gouvernement et de son parti, il n'est pas allé aux universités d'été des socialistes à La Rochelle cette année. Mais il s'en défend et invoque "une métropole à construire". Vendredi, il justifiera de nouveau lors d'un déjeuner de presse sa décision de reporter la réforme des rythmes scolaires en septembre 2014, avec notamment le compte rendu précis de la consultation faite auprès des parents.

35 apparitions publiques en 15 jours

Gérard Collomb est finalement un habitué des campagnes. Il connaît la cadence. Pour cette rentrée, il s'affichera publiquement dans 35 événements en 15 jours, selon une collaboratrice. Et il s'y est préparé physiquement aussi. Il a passé quinze jours de vacances dans le sud de la France. "Je n'ai croisé personne, je suis parti me ressourcer", avance-t-il.

Gérard Collomb souhaite démarrer sa campagne en janvier. Même s'il s'en défend, les premiers jalons d'une bataille électorale viennent d'être posés, avec la fin de deux chantiers représentatifs d'un bilan de mandat. Sans oublier les sénatoriales : il n'a pas pris sa décision, et pour cause, la loi de non-cumul des mandats devrait compromettre une quelconque velléité de sa part de se représenter au palais du Luxembourg. "Mais, si je n'avais pas été sénateur, je n'aurais pas pu faire la métropole", affirme-t-il, tenace sur la question.

Au-delà des projets terminés, il devra, entre autres, composer avec un éventuel rejet du Gouvernement, s'arranger localement avec la frange la plus à gauche de son parti et un Michel Havard capable de séduire les centristes lyonnais.

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