C'est la marotte actuelle du maire de Lyon : la réforme de la taxe professionnelle unique à l'étude par le Parlement. Hier, en conseil municipal, Gérard Collomb a cité pêle-mêle Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et Edouard Balladur, eux-aussi réfractaires au projet gouvernemental. Avec la disparition de la taxe professionnelle compensée par une dotation fixée par l'Etat, " il n'y aurait pas besoin d'avoir des maires, il suffirait de désigner des préfets".
Selon Gérard Collomb, cette réforme va désindustrialiser nos territoires, les communes n'ayant plus d'avantage financier à accueillir des entreprises. Il a évoqué deux exemples relevant de l'agglomération. "A Ecully, à la Zac des Bruyères, j'essaie de convaincre le maire de développer des tech-clean. Il n'est déjà déjà pas trop chaud mais demain, il va y perdre s'il met des activités économiques" plutôt que des lotissements. Un cas plus significatif : la vallée de la chimie. "Les maires (ndlr : de St-Fons, de Solaize et de Pierre-Bénite) vont me dire : 'virez-les'". "On va développer une économie résidentielle, c'est une erreur grossière", a conclu le maire.
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