Gérard Collomb revient ce dimanche dans les colonnes du JDD sur les premiers mois à l’Élysée d’Emmanuel Macron, avec qui il affirme entretenir une relation “quasiment fusionnelle”.
C’est confiant que s’adresse Gérard Collomb au JDD sur ses premiers mois au gouvernement : “Tous nos textes sont passés, les manifs se sont bien déroulées… On annonçait un mois de septembre chaud. Ce n’est pas le cas.” Au point d’écarter les reproches qui lui ont été faits par La France Insoumise sur le retour de l’État policier au travers du texte de loi sur le terrorisme, et ceux des élus LR, qui l’accusent de laxisme : “Cela montre qu’on est dans une sorte d’équilibre. La droite nous reproche de ne pas aller assez loin, mais leurs propositions sont exorbitantes du point de vue de la privation de liberté. Quant à la gauche, veut-elle que je reste sans prendre aucune mesure ? Je ne peux pas être responsable de la mort de concitoyens.”
Quant à son équilibre de pouvoir avec Emmanuel Macron, Gérard Collomb n’hésite pas à déclarer son amour pour le chef de l’État, même quand leurs points de vue divergent : “On s’adore, on a une relation quasiment fusionnelle, filiale. Mais on fait de la politique. Je crois être le seul, sur tel ou tel sujet, à dire au président que je suis en désaccord et à défendre très fermement mon point de vue, sans qu’il s’en formalise. Il sait que je fais ça pour le faire réussir. Pas pour l’embêter”, affirme-t-il. Bien qu'il réprouve la sortie du président de la République sur les "fainéants" : "Il aurait peut-être pu s'en dispenser..." glisse le ministre.