Dans un entretien accordé à La Tribune, le maire de Lyon affirme qu’il faudra bâtir 150 000 nouveaux logements dans l’agglomération d’ici à 2030.
Il faudra construire 9 000 logements par an dans le Grand Lyon. C'est en tout cas ce qu'affirme Gérard Collomb dans une interview à La Tribune, dans laquelle il affirme que "le problème de Lyon, qui est également sa principale chance, est qu'elle est une ville très attractive". Le maire de Lyon estime que, pour répondre à la demande, d'ici à 2030, 150 000 nouveaux logements seront nécessaires dans l'agglomération, "la moitié en accession à la propriété et la moitié en logement social pour des niveaux de revenus différents". Car, pour l'édile, le succès d'un développement immobilier cohérent réside dans le développement de "toutes les gammes de produits, c'est-à-dire à la fois du locatif social, très social, intermédiaire, de l'accession sociale à la propriété et de l'accession libre".
40 millions d’euros par an
"D'ailleurs, si l'on jette un œil sur l'agglomération lyonnaise, on s'aperçoit que, contrairement à ce qu'il peut se passer en Ile-de-France, toutes ces gammes de logements y sont aujourd'hui présentes. Tous les niveaux de loyer sont donc proposés. Et, concernant l'accession à la propriété, on peut trouver à Lyon des logements au prix de 2 700 euros le mètre carré – ce qui, comparé à l'agglomération parisienne, est extraordinaire – jusqu'à 5 500 euros voire, pour des biens extraordinaires 6 000 euros, du mètre carré", explique le maire.
"Nous sommes dans un processus très collaboratif entre tous les acteurs du logement, qu'ils soient privés ou publics", soutient le sénateur-maire, qui y voit une possibilité d'introduire également un peu de "régulation économique".
"De même, lorsque les ventes aux investisseurs particuliers ont chuté, ce qui a contraint nos objectifs de construction, nous avons lancé un plan d'aides aux accédants à la propriété pour compenser la baisse des ventes investisseurs", explique Gérard Collomb à nos confrères, précisant mettre "beaucoup d'argent pour maîtriser notre foncier" : environ 40 millions d'euros par an.