Collomb veut une primaire même si Hollande est seul candidat

Le sénateur-maire de Lyon veut une primaire à gauche en vue de la présidentielle de 2017, même si François Hollande devait être le seul candidat. Le candidat-président serait alors “porté par une sorte de plébiscite”, prédit Gérard Collomb dans Le Figaro.

Qui représentera le parti socialiste pour la présidentielle de 2017 ? La question se pose depuis plusieurs semaines déjà dans les rangs de la gauche. Il y a ceux qui estiment que François Hollande est le candidat naturel, en tant que président sortant, comme la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Le chef de l'Etat lui-même a toutefois conditionné une nouvelle candidature à la présidence de la République à la réussite de sa politique en matière d'emploi notamment.

Mais il y a ceux qui sont favorables à une primaire au sain du parti socialiste. Parmi ceux-là, Gérard Collomb. Dans un entretien au Figaro, le maire de Lyon, qui apparaît de plus en plus comme le chef de file des réformateurs, explique qu'actuellement, François Hollande ne serait pas en mesure de se présenter à cette primaire, vu la situation économique actuelle. “Si l'élection avait lieu dimanche, avec des résultats aussi difficiles et inquiétants sur le plan économique, qu'il s'agisse de l'emploi ou de la croissance, François Hollande ne serait pas en capacité de se présenter devant les Français”, explique le sénateur-maire qui précise toutefois que d'ici les élections, dans deux ans, “les choses peuvent évoluer favorablement”.

Hollande seul à la primaire

Mais alors, si la situation économique s'améliorait, si la courbe du chômage s'inversait enfin, si la croissance repartait à la hausse, bref, si François Hollande atteignait ses objectifs, le chef de l'Etat sortant ne redeviendrait-il pas le candidat naturel de la gauche ? “Il faut une primaire. Quoi qu'il arrive. Pas simplement au sein du seul Parti socialiste, mais avec tous ceux qui veulent former une prochaine majorité présidentielle”, estime Gérard Collomb. Quitte à ce que François Hollande soit seul sur la ligne de départ. Une sorte de tour de chauffe pour le candidat-président. Une manière de se jauger. Pour Gérard Collomb, il s'agirait de créer une dynamique.“Il peut très bien s'agir d'une primaire où il soit le seul candidat, porté par une sorte de plébiscite et suscitant un mouvement de mobilisation générale autour du président sortant”.

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