L’arrivée de nouveaux vice-président de droite au sein de l’exécutif promet une semaine de négociation intense jusqu’à leur élection, prévue vendredi 25 avril à 16 heures. Même avec un exécutif pléthorique, il n’y aura pas de la place pour tout le monde. Or, Gérard Collomb, qui a été réélu à la tête du Grand Lyon vendredi dernier avec 117 voix sur 155, devra déjà trouver des postes pour chacune des composantes de sa large majorité, qui va du PC aux “petits maires" divers-droite de l’ouest Lyonnais. Il lui faut ensuite penser à l’opposition UMP. Le tout sans oublier les postes de rattrapage qu’il a promis à des conseillers d’arrondissement comme le PS David Kimelfeld, ou le société civile Olivier Brachet, directeur de Forum réfugiés, qui devrait se voir confier une vice-présidence au logement.
Laminée par le fiasco Perben à Lyon et la vague rose sur le reste de l’agglomération, l’UMP n’était pas vraiment en position de refuser l’ouverture proposée par Collomb. Pourtant, les poids-lourds, comme Michel Havard, Philippe Meunier, François-Noël Buffet, Philippe Cochet ou Michel Forissier n’y étaient pas a priori favorables, préférant une logique d’opposition plus claire. Mais c’était prendre le risque de voir les “petits maires", comme Lucien Barge, Jean-Pierre Calvel, Michel Chapas ou Guy Barret, déserter l’UMP pour un groupe compatible avec une place dans l’exécutif de Collomb.
“On a cherché une position qui convienne
à tout le monde"
“Pour pouvoir exister au Grand Lyon, avoir des temps de parole, des représentants au Sytral et dans d’autres organismes, c’est toujours un objectif d’avoir un groupe important. On a donc cherché une position qui convienne à tout le monde" explique Michel Havard.
L’art de la politique est décidément bien tordu. Pour résumer, l’UMP accepte de participer à l’exécutif, où elle devrait obtenir entre 3 ou 4 vice-présidences, sans pour autant soutenir cet exécutif présidé par Gérard Collomb, puisque l’UMP s’opposera à lui à la ville de Lyon... Cette participation de l’UMP ne concernera a priori aucun “cador" de l’UMP, ni aucun élu lyonnais. Histoire de ne pas revivre le “cauchemard Philip", comme lors du dernier mandat : alors que la droite lyonnaise voulait monter au créneau contre la nouvelle politique de stationnement payant, Gérard Collomb les avait alors justement renvoyés vers... Christian Philip (UMP), président de Lyon Parc Auto.