Communiqué de soutien à Collomb : des signataires et des absents

Le communiqué de soutien à Gérard Collomb envoyé ce jeudi soir à la presse en dit autant sur les soutiens qu'il reste au maire de Lyon que sur ceux qui l'ont quitté. Un an après le lancement de son association “Prendre un temps d’avance”, l'ancien ministre de l'Interieur a perdu 50% de ses fidèles.

Une cinquantaine d'élus de la métropole de Lyon ont envoyé, ce jeudi soir, un communiqué (voir plus bas) pour défendre Gérard Collomb après l'ouverture d'une enquête préliminaire par le Parquet national financier sur un possible “détournement de fonds publics”, au profit de l'ex-compagne du maire de Lyon. La liste qui accompagne le texte en dit autant sur les soutiens de l'ancien ministre de l'Intérieur que sur ceux qui ont choisi de ne pas signer cet appel.

Parmi les adjoints de la majorité municipale on y trouve Zorah Ait Maten, Fouziya Bouzerda, Richard Brumm, Anne-Sophie Condemine, Yann Cucherat, Sandrine Frih, Alain Giordano, Franck Levy, Blandine Reynaud, Jean-Yves Secheresse. N’y figurent donc pas onze autres adjoints dont certains ont officiellement rallié le camp de David Kimelfeld comme Georges Képénékian (1er adjoint), Karine Dognin-Sauze (2e adjointe), Guy Corrazol ou encore Loic Graber. 

D'autres n'ont pour le moment pas fait de choix entre les deux hommes, mais n'ont pas signé ce document, à l'image Michel Le Faou.

Il y a presque un an, le 10 juillet 2018, Gérard Collomb communiquait la liste des premiers adhérents dans son association “Prendre un temps d'avance”, créée pour mener les campagnes des municipales et métropolitaine de 2020. Une liste de 100 noms était présentée. Une bonne partie a depuis quitté le navire. C'est le cas des députés Anne Brugnera, Thomas Rudigoz, Jean-Louis Touraine ou encore Hubert Julien-Laferriere. On trouvait aussi David Kimelfeld, Georges Képénékian, Karine Dognin-Sauze, Guy Corrazol et Michel Le Faou. En un 11 mois, le maire de Lyon a donc perdu 50% de ses soutiens dans la métropole.

Selon l'un des signataires et proche de Gérard Collomb, une seconde liste de soutiens va être prochainement dévoilée.

Dans le détail, le communiqué dénonce “les attaques qui se multiplient, semaine après semaine, tantôt directement contre lui, tantôt contre son épouse, comme autant de tentatives de déstabilisation”. Ils dénoncent “des bassesses et autres lâchetés qui ne trompent personne et déshonorent leurs auteurs”. “Dans ce cadre, qui peut sérieusement croire que la diffusion soudaine d’informations d’une enquête en cours ne constitue pas un épisode supplémentaire de la campagne de caniveau dont Gérard Collomb fait l’objet ces dernières semaines ?”, questionnent-ils tout en assurant : “loin de nous l’idée de remettre en cause le droit de la justice à enquêter partout et à tout moment dès lors que des faits lui sont signalés”.

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