Le congrès du FN organisé à Lyon ce week-end pourrait bien accentuer les tensions qui existent déjà entre Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen. La jeune élue du Vaucluse convoite en effet la première place à l’élection au comité central (le parlement du parti) qui se déroulera ce week-end.
Le congrès n’a pas encore débuté que les coups bas commencent déjà au FN. Le Canard enchainé révélait la semaine dernière qu’à la suite d’une phrase lâchée par Marion Maréchal-Le Pen sur RTL ("Il y a des nuances entre Florian Philippot et moi"), cette dernière aurait été privée de son temps de parole pendant le congrès. Une explication démentie par Gilbert Collard (député du Gard) qui a du mal à "imaginer" que Florian Philippot (vice-président chargé de la stratégie et de la communication) "ait la capacité d'empêcher qui que ce soit de parler".
Marion Maréchal-Le Pen, de son côté, renvoie ceux qui lui posent la question à la vice-présidence, une manière de pointer les responsables présumés. Officiellement, l’absence de prise de parole de Marion Maréchal-Le Pen est expliquée au FN par le fait que la tribune est réservée aux membres du bureau politique, dont la jeune élue ne fait pas partie actuellement. Mais pas seulement.
La course à la vice-présidence
Une autre donnée intervient dans l’équation. Marion Maréchal-Le Pen pourrait être nommée vice-présidente du parti, chargée des affaires internationales, à l’occasion de l’élection au comité central. L’élue du Vaucluse sera également en compétition directe avec Florian Philippot pour prendre la tête de cette même élection. Marine Le Pen le dit elle-même, sa nièce "peut arriver en tête". Une longue tradition familiale qui devrait offrir à la petite dernière, Marion Maréchal-Le Pen, une opportunité d’ascension rapide au sein du parti à l’occasion de ce congrès.