Les sages de la rue de Montpensier ont tranché en faveur du député sortant, le radical Thierry Braillard. Son élection n'est pas annulée, comme le demandait le candidat écologiste, Philippe Meirieu.
On ne rejouera pas le match Braillard/Meirieu. Le conseil constitutionnel en a décidé ainsi ce mardi, rejetant le recours présenté notamment par le candidat écologiste. Celui-ci regrettait en particulier l'utilisation du logo du parti socialiste sur les documents de campagne de son adversaire, alors que la rue de Solferino l'avait investi à la faveur d'un accord PS/EELV. Philippe Meirieu déplorait aussi l'usage du slogan "Candidat de la majorité présidentielle de François Hollande".
Un écart de plus de 8 points
Les sages de la rue de Montpensier ne l'ont pas suivi. Ils estiment que le candidat malheureux "avait eu l'occasion, au cours de la campagne, d'informer les électeurs sur la portée des investitures ; qu'un large débat public sur les soutiens politiques des candidats s'est déroulé pendant toute la campagne et a été relayé par la presse". Le conseil constitutionnel juge aussi que "compte tenu de la notoriété locale" de Phillipe Meirieu (…) "les faits dénoncés ne sont pas susceptibles d'avoir créé dans l'esprit des électeurs une confusion telle que les résultats du scrutin du premier tour en aient été affectés". Les magistrats estiment "regrettable" l'adjonction aux noms des candidats la mention "soutenu par le maire de Lyon", mais n'y voient pas une possibilité d' "altérer le résultat du scrutin". L'équipe du Philippe Meirieu a toujours pensé difficile de gagner le recours, compte tenu de l'écart important séparant les deux candidats, de plus de huit points.
"La victoire du 'modèle' lyonnais défendu par Gérard Collomb"
Le député lyonnais se réjouit naturellement de cette décision. "Mon élection devient ainsi définitive et incontestable. C’est la victoire de l’humilité face à la vanité et à l’arrogance. C’est la victoire de la loyauté face au cagotisme. C’est la victoire du 'modèle' lyonnais défendu par Gérard Collomb et auquel je suis fier d’apporter ma contribution depuis de nombreuses années. C’est enfin la victoire des électeurs de la Première circonscription qui m’ont choisi de manière indiscutable (…) C’est une victoire politique, tout simplement", affirme-t-il dans un communiqué.
Philippe Meirieu a également réagi : "En refusant d’annuler l’élection, c’est une véritable prime à la triche que le Conseil constitutionnel vient d’accorder. Il crée ainsi une jurisprudence bien imprudente. (...) Si la loi ne change pas, le risque est réel que des candidats, dorénavant, s’auto-investissent en toute impunité, faussant gravement le débat public".
Le sortant est Michel Havard.
COLLOMB = franc maçon BRAILLARD = franc maçon MEIRIEU = un homme libre et intègre (c'est à dire non corrompu)c'est là toute la différence à tel point d'ailleurs que finalement, dans la cause politique à laquelle il est fidèle, il ne souhaitait pas qu'une nouvelle consultation fasse le lit à l'opposition de sa famille politique, compte tenu du panorama politique délicat en ce moment
Décision attendue mais navrante ! la toute petite politique à la Lyonnaise a marqué un point en effet, Messieurs Braillard et Collomb doivent se réjouir du tour de cochon qu'ils ont fait à Philippe Mérieu et aux électeurs de la circonscription qui ont cru à ces documents de campagnes trompeurs..
Comme quoi, pour certains, pour une élection, le plus important ce n'est ni le candidat, ni son programme, mais les logos qui sont sur les documents de campagne... 😉
Comme arnaque, c'est génial ! Avec cette histoire, Collomb se retrouve pratiquement député en plus d'être sénateur et maire d'une grande ville puisque, sur tous les sujets qui fâchent Collomb et Braillard c'est ni plus ni moins que du 'copié / collé'. Une manière comme une autre de détourner l'idée saugrenue de ne pas suivre les consignes de non cumul des mandats.
Le conseil constitutionnel a dit que ces documents n'étaient pas trompeurs pour les électeurs. Mais comme d'habitude vous continuez a avoir raison contre tout le monde et pourtant : une jugement en référé, un jugement des électeurs et un jugement du conseil constitutionnel. Êtes vous dans la république ? Que faut-il de plus ?