Le Conseil d’État examine ce vendredi les recours déposés par la maire de Vénissieux, Michèle Picard (PCF), Lotfi Ben Khelifa (PS) et Yvan Benedetti qui souhaitent voir cassée la décision du tribunal administratif de Lyon invalidant l’élection municipale vénissiane de 2014.
Devra-t-on revoter à Vénissieux ? Le Conseil d’État étudiera ce vendredi les recours déposés par la maire de la Ville, Michèle Picard (PCF), par Lotfi Ben Khelifa (PS) et par Yvan Benedetti, qui visent à casser la décision du tribunal administratif de Lyon. Le 7 octobre dernier, la cour avait en effet annulé l'élection municipale de Vénissieux, suivant les conclusions du rapporteur public qui avait constaté "de nombreuses et graves irrégularités".
À l'issue du scrutin, deux recours avaient été déposés, l'un par le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, l'autre par la tête de liste UMP, Christophe Girard. Si le premier réclamait l'annulation de l'élection d'Yvan Benedetti et Estelle Gagon, de la liste d'extrême droite “Vénissieux fait front”, le second demandait quant à lui l'annulation pure et simple des deux tours du scrutin, ce qu'il a donc obtenu.
Liste “trompeuse”
Des irrégularités auraient notamment été commises par Yvan Benedetti, tête de liste “Vénissieux fait front”. Une liste dont certains ont pensé qu'elle émanait du Front national, alors que le parti de Marine Le Pen n'en avait pas présenté dans la ville. Pis, des colistiers d'Yvan Benedetti n'auraient pas compris qu'ils avaient signé pour apparaître sur une liste de candidature. Le rapporteur public pointait un défaut de consentement pour une vingtaine de colistiers de "Vénissieux fait Front". La présidente du parti à la flamme, Marine Le Pen, avait d'ailleurs demandé au préfet du Rhône de ne pas valider la liste menée par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, la jugeant "trompeuse", et qualifiant au passage les deux anciens membres de son parti de "parasites".
Ce vendredi, le rapporteur public devrait, selon toute vraisemblance, aller dans le sens du tribunal administratif de Lyon. S'il est suivi par le Conseil d’État, un nouveau vote sera organisé à Vénissieux. La décision sera rendue dans les semaines à venir.