Élections de conseillers municipaux, modification du règlement intérieur, internat Favre et nombreuses modifications du PLU… Sur le papier déjà, le conseil municipal de ce lundi s’annonce long et dense.
Conseil municipal marathon ce lundi à l’Hôtel de ville de Lyon : 175 dossiers apparaissent à l’organisation des débats, dont 33 avec demande d’intervention. Mais avant toute chose, le Conseil devrait adopter une modification de son règlement intérieur, suite à un recours. Le temps de parole des élus non inscrit devrait désormais être décompté. Mais dans la pratique, cela ne change rien, puisque tous les élus lyonnais portent une étiquette. Le Conseil devrait également élire plusieurs conseillers municipaux, notamment en remplacement de Guylaine Gouzou-Testud (EELV), décédée en janvier et de Etienne Tête (EELV), limogé en mai dernier. C’est à ce moment là que Dominique Bolliet (PS), maire démissionnaire du 4e arrondissement devrait être confirmé en tant qu’adjoint à la mairie centrale (lire notre article). Idem pour Gilles Vesco (CGD). Le conseiller municipal délégué aux déplacements devrait prendre du galon. "Une manière de répondre aux frustrations de Vesco et de donner des gages aux centristes", estime Michel Havard, président du groupe Ensemble pour Lyon, qui juge qu’une telle opération de remaniement, "rarissime", en cours de mandat, est le symbole d’un "pacte municipal à géométrie variable".
PLU et internat Favre
Côté urbanisme, c’est le projet de modification n°8 du PLU qui devrait retenir l’attention. Les enjeux sont multiples puisqu’il s’agira d’adapter le plan local d’urbanisme notamment à plusieurs grands projets, comme le réaménagement des prisons, de l’Hôtel Dieu, et permettre l’intégration in fine de bâtiments à forte hauteur dans le quartier de la Confluence. Les discussions devraient également se cristalliser autour du protocole partenarial sur l’aménagement du pôle multimodal de la Part-Dieu.
Retour également sur le cas de l’internat Favre dont la fermeture avait été envisagée, faute de financement de l’Etat. La rentrée aura finalement bien lieu, mais à effectifs réduits : 60 enfants accueillis au lieu de 72. Pour Michel Havard, cette réduction est "une décision politique du seul fait d’une décision de la Ville, que la majorité va devoir assumer". "Avant 2005, l’internat était financé exclusivement par la Ville et il y avait déjà 72 élèves. Dire que la réduction du nombre d’élèves accueillis est due à l’Etat est un mensonge", soutient le président de Ensemble pour Lyon.
Un conseil municipal qui devrait donc être dense, voire même peut-être un peu trop, car il y a fort à parier que, faute de temps, certains dossiers soient un peu expédiés.