Le conseil municipal de ce lundi intervient après la trêve du mois de mars. Les élus ont prévu 147 minutes de temps de parole, ce qui devrait porter la durée du conseil à 5 heures, de 16h à 21h. Trois dossiers susciteront des débats avec l'opposition municipale : la réhabilitation des résidences pour personnes âgées, l'entrée de la Ville au capital d'Euronews et la situation des cantines à Lyon.
Lyon, ville amie des aînés ?
L'exécutif de la ville de Lyon a prévu ce lundi de soumettre au vote des conseillers municipaux, la garantie apportée par la ville à la souscription de quatre emprunts pour la réhabilitation de quatre résidences pour personnes âgées. 293 logements sont concernés au sein des résidences Pradel (Lyon 1er), Danton (Lyon 3e), Charcot (Lyon 5e) et Cuvier (Lyon 6e). Un chantier estimé à 2,785 millions d'euros.
Si la délibération est votée, ce qui devrait être le cas sans aucun doute, la Ville de Lyon garantira à 100% le prêt effectué par la SAHLM pour rénover ces logements. L'opposition a néanmoins prévu de critiquer la politique sociale de la ville en direction des personnes âgées. Certaines résidences étant laissées pour compte regrettera cet après-midi Michel Havard (Ensemble pour Lyon), comme la résidence Philomène Magnin à Lyon 5e.
La Ville au capital d'Euronews, avec quel suivi ?
Autre dossier abordé au conseil municipal, celui d'Euronews : la ville prévoit d'aider l'entreprise de média à s'implanter à La Confluence en entrant au capital de la société, tout comme le Grand-Lyon. Un seul avis est demandé aux groupes politiques qui se prononceront cet après-midi. L'opposition estime qu'il paraît "logique d'aider Euronews à s'installer à la Confluence, où un grand pôle médias est en train de se mettre en place avec Espace group et Le Progrès". Michel Haverd regrette cependant qu'on mette son groupe devant le fait accompli, au Grand-Lyon, l'opposition s'était d'ailleurs abstenue sur ce dossier pour montrer son exaspération. Il réclame notamment "la formation d'un service dédié au suivi des participations financières de la ville", comme au Grand-Lyon. Il note cependant qu'"aujourd'hui, la participation des collectivités au maintien de grands groupes internationaux est une condition sine qua non".
Cantines, "plan d'urgence" incomplet
Enfin, les conseillers seront appelés à voter d'importants crédits cet après-midi, pour transformer plusieurs cantines scolaires des écoles de la ville en selfs. Un projet qualifié de "plan d'urgence" par l'opposition qui parle de "4 millions d'euros" investis. Le but étant, à terme, de transformer toutes les cantines en selfs ce qui fera gagner plusieurs services et permettra de recevoir plus d'enfants. "300 sont toujours dehors", regrette Inès de Lavernée, conseillère municipale UMP du 2e arrondissement qui reproche son "manque d'anticipation" à Yves Forunel, adjoint au maire chargé de la petite enfance, obligé selon elle d'agir "dans la précipitation", "sans concertation avec les parents". Elle note aussi que "tous les restaurants scolaires ne soient pas rénovés durant le mandat", c'est à dire d'ici 2014.