Conseil municipal de la ville de Lyon © Tim Douet
Conseil municipal © Tim Douet

Coronavirus : quel impact sur les élections à Lyon ?

Les candidats aux élections municipales et métropolitaines vivent une fin de campagne au rythme du coronavirus : annulation et incertitude sur l’impact du virus sur les résultats électoraux.

À l’heure où la campagne électorale devait enfin décoller, après des mois de querelles internes autour des frères ennemis Collomb et Kimelfeld, elle est finalement restée à quai. Clouée au sol par l’épidémie de coronavirus. Dans deux jours, les électeurs sont pourtant toujours appelés aux urnes pour élire maires et conseillers métropolitains sans que le débat démocratique ait réellement pris. Tous les candidats misaient sur une campagne électorale ramassée sur les derniers jours, au retour des vacances d’hiver. Cette semaine aura surtout été marquée par des annulations. À Villeurbanne, Prospère Kabalo a annulé sa réunion publique. Idem pour David Kimelfeld, candidat à la présidence de la métropole. Les Républicains ont transformé leur grand-messe de fin de campagne en un évènement numérique. Gérard Collomb n’avait pas prévu de meeting et n’a donc pas été contraint d’annuler. Dans les dernières heures où les candidats ont encore le droit de faire campagne, beaucoup ont finalement renoncé. “Nous levons le pied pour cause de coronavirus. Les opérations de terrain sont mises en stand-by”, précise-t-on chez David Kimelfeld. Dans le camp Collomb, toutes les opérations sont suspendues. “Gérard Collomb est très sollicité en tant que maire”, appuie Louis Pelaez, son porte-parole. Les Républicains continuent, eux, de faire campagne. Mais pas comme si de rien n’était. “Nous allons faire plus de phoning pour rassurer les gens et les garder mobilisés. Nous avons un élan dans la dernière ligne droite et il ne faut pas lâcher maintenant”, explique la directrice de campagne d’Étienne Blanc.

Abstention

L’électorat des retraités est scruté avec une grande attention par l’ensemble des candidats. Les personnes âgées constituent le corps électoral qui se déplace habituellement le plus et celui à qui il est recommandé de ne pas sortir de chez lui. “Le coronavirus aura forcément un impact. L’abstention sera plus haute que prévu, mais à qui cela va-t-il profiter ? Des personnes âgées que je côtoie au travail m’ont dit qu’ils étaient hors de question de ne pas aller voter. Ils iront tôt avec une enveloppe prête. J’ai plutôt croisé des trentenaires qui ont peur d’y aller”, relate Louis Pelaez. Ses candidats, Gérard Collomb et Yann Cucherat, font partie de ceux dont l’électorat est le plus âgé. Tout comme Les Républicains qui se rattachent à des sondages encourageants pour eux : “ce serait plutôt les gens qui ne sont pas certains d’aller voter qui ne feraient pas le déplacement”.

Dans l’immédiat, ce sont surtout les annulations des assesseurs qui caractérisent la menace que le coronavirus fait planer sur le scrutin municipal et métropolitain. Tous les états-majors font face à des volontaires qui se désistent ces dernières heures.

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