Malgré les fortes ambitions des écologistes, il manque toujours des places en crèche à Lyon. Recours à l’intérim, formations en berne, démissions en cascade, tour d’horizon d’un secteur en tension.
C’est le problème numéro 1 des crèches à Lyon : le recrutement. Les conséquences sont immédiates pour les parents lyonnais. Plus que jamais, placer son enfant de moins de trois ans en crèche municipale ou associative – dépendante de la mairie – est un véritable casse-tête. “Le milieu de l’année est le pire moment sur la question du recrutement. Actuellement, nous avons 300 postes vacants sur les crèches lyonnaises. Cela représente 5 % des postes. Nous ne sommes pourtant pas les pires du pays. Je sais qu’à Bordeaux ou Versailles, il leur manque plutôt 10 % des effectifs. Le sujet est national : 15 000 professionnels diplômés de la petite enfance font défaut en France”, avance Steven Vasselin (EÉLV), adjoint à la Ville de Lyon chargé de la petite enfance. Avec un peu moins de 5 000 berceaux disponibles pour tout Lyon, dont un tiers de crèches municipales et deux tiers d’associatives, les mairies d’arrondissement croulent sous les demandes.
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“Lors de la dernière commission, il y avait 98 dossiers pour 2 places seulement”, explique une agente de la mairie du 1er. Même son de cloche pour tous les autres arrondissements de Lyon. Les besoins sont immenses. L’exécutif de la Ville, qui a pourtant porté le budget d’investissement à un niveau historique de 73 millions d’euros, le reconnaît également : “Si l’on devait répondre à chaque famille, il faudrait environ 2 500 berceaux en plus dans les crèches publiques et 4 000 places si l’on compte avec le parc privé”, précise Steven Vasselin. Lors de leur arrivée au pouvoir, les Verts avaient fait la promesse d’ouvrir 500 nouveaux berceaux, ce sont finalement 400 nouvelles places qui devraient voir le jour d’ici 2026 [lire l’encadré].
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Des parents démunis
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