Sans donner de chiffre précis, le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé que le budget de l’agriculture serait “l’un des seuls en extension”. Plus de moyens, certes, mais pour quelles mesures ?
Les agriculteurs français n'en peuvent plus et ne cessent de clamer l'urgence de la situation. Ceux de la région, notamment les producteurs de lait et de porc, ne sont pas épargnés. Ils demandent principalement des réformes au niveau national, mais surtout européen.
Un dossier très complexe, auquel Laurent Wauquiez a promis de prêter "une attention toute particulière", lors de la session d'installation de la chambre régionale d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, organisée à Saint-Etienne avant que la nouvelle chambre ne prenne ses quartiers à Lyon. Mais la région a-t-elle seulement les pouvoirs de répondre aux attentes des agriculteurs ?
Couper l’herbe sous le pied des intermédiaires
Laurent Wauquiez souhaite décrocher des marchés internationaux pour exporter les produits agricoles de la région "sans que cela bénéficie aux intermédiaires". Une mesure "simple et concrète" sur le papier, qui paraît pourtant extrêmement difficile à réaliser dans un contexte de concurrence exacerbée. Au niveau européen, de nombreux pays sont actuellement en surproduction et tentent eux aussi d'exporter au maximum grâce à des prix des plus compétitifs.
Aujourd'hui, les prix d'achat des produits agricoles par les intermédiaires de la grande distribution pour assurer la concurrence au niveau mondial ne permettent pas de rémunérer les agriculteurs français, d'où les mesures d'urgence du Gouvernement pour payer la différence. Ces mesures, dénoncées par les syndicats comme de simples chèques qui n'arrangent pas vraiment les problèmes de fond, sont pour le moment les principales réponses apportées à la crise de l'agriculture conventionnelle.
Parer aux épisodes de sécheresse
Lancer un programme de retenues collinaires pour parer aux épisodes de sécheresse est également prévu au programme. La sécheresse de l'été 2015 n'avait effectivement pas arrangé la situation des agriculteurs de la région, comme l'a rappelé Gilbert Guignand, le nouveau président de la chambre régionale.
Cette mesure paraît beaucoup plus réalisable que la précédente, même si pour cela les aides issues du fonds régional, deuxième pilier de la politique agricole commune européenne, ne devront plus être conditionnées au niveau national, ce qui est le cas aujourd'hui.
Simplifier les normes ?
Aujourd'hui, la plupart des normes agricoles sont établies à un premier niveau par l'Europe puis à un second niveau par chaque pays. Laurent Wauquiez affirme pourtant pouvoir les "simplifier". Il souhaite également "remettre des produits de nos terroirs agricoles dans les assiettes", notamment dans celles des lycéens. Des mesures en fait en place depuis plusieurs années : la majorité des cantines des lycées de la région proposent déjà des produits locaux, souvent issus de l'agriculture biologique. D'ailleurs, à l'inverse de l'agriculture conventionnelle, l'agriculture biologique est en pleine expansion. Les demandes du marché en produits biologiques sont supérieures à l'offre qui est actuellement proposée en France.
C'est intéressant, pas Wauquier et son bla-bla (je ne suis pas sûre qu'il maitrise réellement le sujet) mais, de savoir que 'la majorité des cantines des lycées de la région proposent déjà des produits locaux, souvent issus de l'agriculture biologique'.A Lons-le-Saunier, la mairie a mis en place une cuisine centralisée. Elle produit 5000 repas BIO par jour et visiblement les éleveurs et agriculteurs ne se plaignent pas, au contraire. http://www.francetvinfo.fr/culture/cuisine/quand-le-bio-s-impose-dans-les-restaurations-collectives_1085031.html