Alors que les éléphants du PS se déchirent par médias interposés, Pierre-Alain Muet, député socialiste de la 2e circonscription du Rhône, souhaite un vrai “débat de fond”. L’économiste regrette la stérilité des invectives lancées au sein du parti au pouvoir.
La guerre larvée qui menaçait le Parti socialiste semble bien éclore. Le 22 octobre, au micro de RFI, Benoît Hamon, ancien ministre de l'Education nationale, prévoyait un "immense désastre démocratique pour 2017". Son statut de frondeur avait été dénoncé par les cadres du parti, tout comme celui d'Aurélie Filippetti.
Loin de cette polémique qui enfle au fur et à mesure des déclarations de chacun, Pierre-Alain Muet, député de la 2e circonscription du Rhône, a regretté que les socialistes ne se concentrent pas sur un "débat de fond".
“Il faut qu’il y ait un vrai débat sur la politique économique”
L'économiste a appelé à un vrai débat sur la politique économique française, jugeant que "c'est cela que les militants attendent". Pour le natif de Lyon, il est "nécessaire d'arrêter ces invectives, et de ne pas faire de déclaration alarmiste", répondant ainsi à la déclaration de Benoît Hamon. Le député a conclu en rappelant que la politique économique était actuellement "mal adaptée à la situation", et que le contexte de crise touchait l'Europe dans son intégralité, "pas seulement la France".
“Je vote selon mes convictions”
Alors qu'il s'est abstenu sur le vote sur le volet recettes du budget 2015, Pierre-Alain Muet a refusé d'y voir une prise de position : "Il n'est pas viable d'évoquer un rôle de frondeur, je vote en fonction de mes convictions." "Cela fait quarante ans que j'enseigne l'économie, et je trouve que le budget est inadapté. Je joue mon rôle de député", a-t-il renchéri. L'économiste a ensuite rappelé qu'il avait accordé sa confiance au Gouvernement, et que celui-ci disposait des armes constitutionnelles s'il le souhaitait, faisant référence au fameux 49-3*.