Au terme d’un mandat qui a vu les acteurs culturels serrer les dents face aux baisses des subventions municipales, aucun candidat ne suggère un nouveau coup de rabot. C’est plus le rapport entre les grandes institutions et la scène émergente qui est l’objet des réflexions. En termes de lieux, les candidats turbinent sur le devenir de la galerie des Terreaux.
La culture est probablement la compétence qui suscite, à l’heure de procéder à l’inventaire du mandat, le plus de consensus. Les frontières entre l’opposition et la majorité sortante s’effacent devant le constat d’un embourgeoisement de l’offre culturelle. “Il y a eu une vraie effervescence sur les deux premiers mandats, avec les Nuits sonores ou Quais du polar. Aujourd’hui, la culture lyonnaise s’est institutionnalisée. Nous devons innover à nouveau”, reconnaît Louis Pelaez, qui travaille sur le volet culturel du programme de Yann Cucherat. Le public cible des politiques culturelles diffère, en revanche, d’un candidat à l’autre. Agnès Marion (RN) juge l’offre trop élitiste. Laurent Bosetti, tête de liste de Lyon en Commun dans le 7e dénonce de son côté “une culture qui vise à rayonner vers l’extérieur”.
Promesses
Le prochain mandat débutera, quelle que soit l’identité du nouveau maire de Lyon, par la réalisation d’une promesse de la précédente campagne des municipales : l’atelier de la Maison de la danse sur le site de l’ancien musée Guimet, dans le 6e. La Cité du cinéma portée par Thierry Frémaux ne devrait pas non plus être remise en cause. Les candidats se montrent, en 2020, raisonnables quant à la création de nouveaux lieux culturels. Étienne Blanc planche toujours sur un projet de Zénith, mais n’a pas trouvé le site où l’ériger. C’est plutôt sur la valorisation de l’existant que les candidats phosphorent. La galerie des Terreaux, lieu maudit depuis des décennies, devrait rouvrir ses portes. Presque tous les candidats ont une idée en tête. Georges Képénékian, qui fut adjoint à la culture de 2008 à 2017, veut en faire un lieu tourné vers l’architecture, “un art qui convoque les autres pratiques culturelles, qui fait chanter la ville”. La liste officielle de la majorité sortante, celle de Yann Cucherat, envisage d’en faire un espace d’exposition réservé à des artistes émergents, qui auraient carte blanche pour créer en résonance avec les grandes manifestations culturelles que peuvent être les biennales ou les grandes expositions. Étienne Blanc entend faire de la galerie une annexe, gratuite, des différentes collections des musées lyonnais. À l’heure où les finances publiques se raréfient, la mise à disposition de friches en cours de réhabilitation, entrevue en cours de mandat avec notamment les Halles du Faubourg, devrait se généraliser. Comme en 2014, Nathalie Perrin-Gilbert proposera, comme Étienne Blanc, de réhabiliter l’ancienne école des beaux-arts, dans le 1er, sur le modèle de La Belle de Mai à Marseille.
Chaque candidat ou presque porte aussi son projet de nouveau festival. Pour le Rassemblement national, il serait centré sur Rabelais. “Nous imaginons une manifestation très complète, avec des conférences, un salon littéraire et un festival gastronomique centré sur nos mets lyonnais. Rabelais était aussi un médecin et cet événement mettra en valeur le génie lyonnais en médecine comme en sciences”, expose Agnès Marion. Le binôme Cucherat-Collomb voit double, avec la création d’un festival de musique urbaine tourné vers les artistes lyonnais et une manifestation autour des arts numériques. La prochaine filière émergente pourrait aussi être le street art.
Sur un plan politique, les candidats veulent également repenser le rapport avec les grandes institutions que sont l’opéra ou les Célestins. L’idée commune étant de les impliquer plus auprès des acteurs émergents et du monde de l’école, où leur renfort est souhaité pour muscler l’offre périscolaire. “La charte de coopération culturelle de la ville n’est pas suffisamment exigeante. Les acteurs de la culture ne vont pas assez loin dans leur engagement à populariser la culture”, soupire Grégory Doucet (EELV), qui entend augmenter le maillage culturel en s’appuyant sur les MJC. Nathalie Perrin-Gilbert propose pour sa part de développer des conservatoires d’arrondissement. “Au-delà des formations élitistes, qu’il ne faut pas remettre en question, nous pouvons imaginer un réseau décentralisé pour avoir une éducation artistique de proximité. Ces lieux travailleraient aussi en réseau avec les MJC, les centres sociaux et les écoles”, développe Laurent Bosetti. Pour Sandrine Runel (PS), l’amélioration de l’offre culturelle passe aussi par un travail sur l’existant et le quotidien. Elle propose ainsi d’ouvrir les bibliothèques le dimanche ainsi qu’un soir par semaine jusqu’à 22 heures.
La culture est devenue inaccessible au Lyonnais moyen.
pas que pour des raisons finnacières mais par choix
du soi disant spectacle ouvert à tous et apprécié par ... quasiement personne mais que l'on remplit avec les lycées
impossible de s'amuser que des pieces tristes
on veut bien reflechir sur la sociéte mais pitié laissez nous aussi nous faire plaisir !!!
A quand des spectacles comme "La Haut" ?
l'art contemporain : sympa pour aller s'abriter quand il pleut au parc de la tête d'or et trouver quand même au milieu quelques pieces interessantes au passage
@Jol Il est temps de donner de la proximité à l'offre culturelle, depuis longtemps concentrée sur les grands institutions et les grands événements.
https://www.youtube.com/watch?v=WJQnBF7feE4