Alors que les groupuscules d'extrême droite radicale tentent de faire du Vieux-Lyon leur bastion, les résultats du scrutin présidentiel prouvent que cette stratégie territoriale n'influe absolument pas sur la coloration politique quartier.
Ils font beaucoup de bruit mais ont un poids électoral proche du néant. D'abord parce que leurs militant ne sont finalement pas très nombreux, en dépit de leur activisme sur les réseaux sociaux. Ensuite parce qu'ils ont parachuté leur présence - récemment cartographiée par Lyon Capitale - dans un quartier où ils ne vivent pas. En dépit de leurs quelques commerces et nombreux autocollants ou affichettes, les mouvements d'extrême droite radicale implantés dans le Vieux-Lyon ont une une influence politique infime dans les urnes. Les résultats du scrutin présidentiel dans les bureaux de vote du quartier le prouvent. Les habitants du Vieux-Lyon sont très loin de suivre cette tendance d'extrême droitisation apparente dans certaines de leurs rues. De plus en plus de voix s'élèvent d'ailleurs contre l'implantation du Gud et des Identitaires.
Les scores de Marine Le Pen, pour qui les Identitaires comme le Gud lyonnais ont largement fait campagne, sur les réseaux sociaux notamment, sont parmi les plus faibles du département dans les bureaux de vote du bas du 5e arrondissement. Dans le n°531 où votent les habitants du quartier Saint-Paul jusqu'à Fourvière, la candidate frontiste était en-dessous de 5% au 1er tour (4,06%). Idem dans le bureau de vote 526 où s'expriment les habitants du quartier Saint-Georges (4,45%). Marine Le Pen fait à peine plus dans les bureaux 528, 529 et 530 qui s'étendent de Saint-Georges à Saint-Paul, tout juste au-dessus de 5% (respectivement 5,05% 5,2% et 5,75%). Guère mieux au second tour, où le FN a renouvelé ses faibles scores, autour de 10% malgré l'alliance avec le parti De Nicolas Dupont-Aignan.