Le Premier ministre Manuel Valls était en déplacement à Lyon ce mercredi pour la signature du Pacte Métropole en compagnie des représentants des 15 principales métropoles dont Gérard Collomb pour la ville de Lyon.
À grand renfort de sécurité, l'hôtel de la métropole était bouclé. De la rue Paul Bert au centre commercial de la Part-dieu, chaque trottoir était surveillé. “Qu’est-ce qu'il se passe pour que tout soit bloqué ?”, se demandaient plusieurs passants. Il se passait que Manuel Valls était à Lyon accompagné de quinze représentants des principales Métropoles de France (Aix-Marseille Provence, Bordeaux, Brest, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Normandie, Strasbourg, Toulouse). Tous étaient là, Gérard Collomb y compris, pour signer ces pactes métropolitains. Et pour voir le match Portugal-Pays de Galles qui avait lieu au Parc OL diront certaines mauvaises langues.
Qu'est-ce qu'un pacte métropolitain ?
Parti du constat que les métropoles françaises réalisent la moitié du PIB du pays et déposent 70% des brevets, l'État et les métropoles ont choisi de s'engager dans ce que l'on pourrait appeler des “contrats de plan” comme il en existe déjà pour les régions. Des “plans” baptisés “pactes métropolitains”.
“On a trop souvent voulu opposer métropole et territoire alors que c'est dans la Metropole que se produisent les richesses du pays et qu'elles se redistribuent vers les territoires”, a affirmé Gérard Collomb en référence au rapport que lui a rendu Laurent Davezies.
Quinze métropoles “à haut potentiel pour les investissements internationaux ont été définies” afin de les mettre “en réseau et en système, en encourageant les expérimentations, les synergies et en promouvant une dynamique transversale”, ont indiqué les participants. Les 15 métropoles ont été réparties en 3 axes : “Transition énergétique et “Ville intelligente et mobilités” et enfin “Excellence économique et rayonnement international”. La Ville de Lyon fait partie de l'axe “ville intelligente et mobilités” et a choisi de mettre en avant ses compétence à travers le “Lyon Living Lab” et “Métropole numérique”. En tout, 150 millions d'euros seront distribués aux différentes agglomérations en 2017 via le fonds de soutien à l'investissement public local. De l'argent qui servira à des “expérimentations” qui aboutiront à l'établissement d’un calendrier de travail entre l'État et chaque métropole. Désormais, une Conférence des métropoles, le “C15” se réunira chaque année.
“Ce n'est pas un concours de beauté”
Mais point de compétition entre les territoires rappelle l'arbitre Manuel Valls, “il faut une dynamique de coopération” a-t-il précisé : “À l'heure où les labels, les choix de localisation des entreprises ne cessent d'alimenter les concours de beauté et les rivalités [...] Le rôle de l'État, ce n'est pas avantager Lyon contre Lille ou Bordeaux contre Toulouse. C'est permettre à toutes ces villes de jouer dans la cour de Francfort, Genève, Milan ou Barcelone.”
Le Premier ministre ne veut pas non plus que ces villes se désintéressent de la compétition internationale : “Il faut accueillir dans les meilleures conditions les entreprises qui vont se relocaliser après le Brexit.” “Il ne faut pas être inélégant avec nos amis britanniques. C'est le fair-play. Mais c'est tout de même une compétition”, s'est-il justifié un sourire en coin.
Un réchauffement des relations entre Gérard Collomb et Manuel Valls ?
On sait Gérard Collomb très proche d'Emmanuel Macron, ce dernier étant lui même plutôt en froid avec le Premier ministre. Après son célèbre “je ne veux plus voir à Lyon un seul putain de ministre de ce gouvernement de merde" et sont refus d'assister au comité interministériel de Vaulx-en-Velin, il semble que Gérard Collomb soit désormais plus enclin à recevoir des ministres comme ce fut le cas avec Bernard Cazeneuve avant l’Euro.
Il faut dire que Lyon étant la seule métropole ayant le statut de collectivité territoriale, le maire de Lyon avait tout intérêt, en tant que président délégué de France Urbaine, d'accueillir ce premier C15. Pourtant, la chaleur humaine entre l'édile et le Premier ministre n'a pas vraiment réchauffé l'hôtel de la métropole. Les poignées de main brèves et sèches entre les deux hommes, et la mine fermée de Gérard Collomb contrastaient avec les arabesques démonstratives et l’œil affectueux du maire de Lyon à chaque venue du ministre de l'Économie et des Finances.
Alors! Des élections municipales anticipées à Lyon à l'automne? (voir article précédent).
Pschitt! demain ou Splash! après-demain! L'opération Macron pourrait bien n'être qu'un feu de paille et s'éteindre le 12 juillet...Pschitt donc! Ou alors, le vertige des hauteurs, ou plutôt la griserie du vide, les inviterait à poursuivre l'aventure qui s'achèverait par un beau Splash en fin d'année! Gérard! Pschitt ou Splash! Il faut savoir choisir!Camarade Gérard, tu as également la solution de sortir ailleurs que par la petite porte...