Courtisé à gauche, coincé au quotidien dans la tenaille des Collomb, David Kimelfeld a décidé de se donner du temps et de garder toutes les options ouvertes tant que le ministre de l’Intérieur n’est pas de retour physiquement à Lyon. Cet entre-deux constitue sa seule chance d’exister dans un paysage politique sur lequel il n’a pas trouvé de prise.
Agité par un instinct de survie ou de revanche personnelle contre la toute-puissance de Gérard Collomb, un équipage hétéroclite s’imagine, sans se concerter, avoir trouvé en David Kimelfeld sa planche de salut pour 2020. Pour le PS, il est l’homme capable de porter une liste à Lyon et de réaliser un score supérieur à celui de Benoît Hamon à l’élection présidentielle (6 %). Sans lui, l’hypothèse d’une absence de candidature prendrait plus de corps et conduirait à l’effacement des socialistes du paysage local. Le président du groupe socialiste au conseil régional, Jean-François Debat, qui ne veut pas se résoudre à cette petite mort, travaille donc au corps David Kimelfeld depuis quelques semaines. Leur rendez-vous du mois de juin à la métropole a embrasé le début de l’été dans le microcosme politique, où certains se sont imaginé voir le président de la métropole quitter l’écurie Collomb.Il vous reste 85 % de l'article à lire.
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