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Demain, peut être, la carte orange à Lyon ...

Les élus régionaux ont voté jeudi 4 octobre pour la création d'un nouveau syndicat de transports. La suite logique de la création du pôle métropolitain en février dernier, et un pas de plus vers la gestion concertée des transports à l'échelle métropolitaine.

Trois ans après la Région urbaine lyonnaise (RUL) qui prévoyait déjà, dès 2009, de lancer la tarification unique des transports en commun en Rhône-Alpes, les quatre principales agglomérations de la région et le conseil régional, se sont donc mis d'accord pour gérer les transports en commun conjointement à partir de 2013.

L'acte fondateur de ce projet a été signé jeudi 4 octobre à la Région, où le conseil régional, réuni en assemblée plénière, a voté la création du SMT, Syndicat mixte de transports pour l'aire métropolitaine lyonnaise. Seul l'Union de la droite et du centre (UDC) s'est abstenu. Le groupe ne veut pas d'une strate supplémentaire au millefeuille administratif et demande qu'on supprime "deux niveaux de décisions quand un nouveau niveau apparaît", dixit Patrick Louis.

Dès janvier prochain, après la délibération de chacun des autres membres (Capi, Grand Lyon, communauté d'agglo du pays viennois et de Bourgoin), le syndicat fédérera les 4 autorités de transports correspondantes, y compris le Sytral pour les transports en commun lyonnais. Des discussions seraient en cours pour y faire entrer, dès 2013, les départements qui ont la main, pour l'heure, sur les transports de cars intra-départementaux.

L'Isère est "déjà prête" affirme le Parti socialiste à la région. Le Rhône est en cours de discussions, il serait d'accord sur le principe si l'on en croit le PS, après avoir créé dernièrement son nouveau syndicat de transports départemental. "Si le Rhône y va, le Grand Roanne suivra" prédit Marie-Hélène Riamon (PS), conseillère régionale et première adjointe de la commune. A terme, tous les membres de la RUL, devraient entrer sans problème dans le SMT selon la région, y compris la communauté de communes de Villefranche-sur-Saône et celle de Bourg-en-Bresse.

Le but, à terme, est de mailler tout le territoire métropolitain. Car sans une réunion des autorités organisatrices de transports (AOT) correspondantes, il n'y aura pas de tarification unique des transports et donc pas de carte orange. Chaque AOT restant maître de ses propres tarifs. Quant à mailler tout le territoire, reste que certains territoires ruraux ne disposent pas encore d'AOT, ils devront donc les créer avant de rejoindre le SMT. La loi SRU les y encourage mais encore faut-il qu'ils le veuillent.

En ce sens, l'acte 3 de la décentralisation sera déterminant. S'il instaure la possibilité pour les super-AOT, type SMT, de lever elles-mêmes un prélèvement transport, il leur permettra alors d'envisager une politique d'investissement ambitieuse en matière de transports en commun. Sinon, le SMT restera peut être "une coquille vide" comme le craint l'UDC. Réponse d'ici mars, la nouvelle loi de décentralisation doit être adoptée avant l'entrée dans la période pré-électorale des municipales 2014.

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