Oui à la réforme, non à la méthode. Le président par intérim de l'UDI, Yves Jégo, soutient la simplification du millefeuille administratif français, volonté réaffirmée par le président de la République hier sur RMC et BFM. "Nous sommes favorables à ces orientations", a déclaré M. Jégo au micro de Christophe Bordet, sur Sud Radio, ce matin. En revanche, le député de Seine-et-Marne ne se montre pas favorable à un report des élections régionales et cantonales : "Il faut que les élections aient lieu à leurs dates." Pour ce faire, il préconise une accélération du calendrier, par la tenue d'"états généraux" cet été pour mener à bien la concertation puis le dépôt d'un projet de loi à la rentrée au Parlement. En "opposition responsable" qu'il se revendique, on comprend qu'il voterait le texte.
Vote des étrangers : “une façon de faire monter” Le Pen
La réduction du nombre de régions obéirait selon lui au même rythme, rendant possible l'organisation des régionales l'an prochain. Il regrette la lenteur des réformes gouvernementales, fustigeant "une homéopathie molle qui ne produit rien". Yves Jégo préconise une redistribution des compétences, et même une re-centralisation, proposant que l'Etat reprenne les "politiques sociales" des conseils généraux. Aux collectivités locales, "la proximité, l'enseignement, la formation professionnelle, l'aménagement du territoire", soutient-il.
De l'intervention du président de la République, le président par intérim de l'UDI retient aussi le vote des étrangers aux élections locales, qui serait soumis au Parlement. Il y voit "un chiffon rouge, une façon de provoquer l'électorat du Front national et de faire monter le score de Marine Le Pen" aux européennes.
