L'ancien Premier ministre était à Lyon ce mardi, sous la pluie. Après avoir mangé un couscous au restaurant "Le Soleil", il a tenu un point presse d'une quinzaine de minutes, sur le trottoir de la rue Villeroy, à Lyon 3e. (Actualisé le 23/02 à 9h45).
Place Djebraïl Bahadourian dans le quartier de la Guillotière à Lyon 3e. C'est le lieu choisi par Dominique de Villepin pour parler de son nouveau mouvement politique, République Solidaire qui se résume selon lui en "une parole libre, indépendante, qui peut s'exprimer ici à Lyon". Le mouvement compterait plus de 200 adhérents dans le Rhône, dont une bonne partie issue de l'immigration. Pour Dominique de Villepin, il n'y a en effet pas de communautés, mais avant tout "des citoyens" dont chacun "doit retrouver sa dignité". Il dit "assez" aux débats sur l'Islam, les Roms qui font partie intégrante de "la spécificité de la France" et considère qu'être Français, "c'est être à la hauteur d'aider celui d'à côté".
"'L'Histoire ne nous pardonnera pas de ne pas avoir soutenu ces peuples"
L'ancien Premier ministre embraye immédiatement sur la politique de la France vis-à-vis des pays arabes où le vent de révolte souffle de plus en plus fort. Il espère "qu'à l'espoir ne succèdera pas le désenchantement" et estime que la France et sa diplomatie font preuve de "beaucoup d'égoïsme, de peur et de frilosité. Il prédit : "l'Histoire ne nous pardonnera pas de ne pas avoir soutenu ces peuples" qui le méritent pourtant selon lui, né à Rabat au Maroc en 1953. "Ils sont non-violents et ils se sont levés à mains nues", rappelle-t-il.
Il lance une perche en direction du Président
Mais à quoi rime ce déplacement lyonnais in fine ? Une pré-campagne en prévision de 2012 ? L'ancien Premier ministre s'essaye-t-il sur les terres centristes du sieur Mercier ? Le cliché lui, est bien là : toute la presse lyonnaise réunie pour un couscous à la Guillotière, accompagné de son ancien collègue, Azouz Begag, alors qu'au même moment Nicolas Sarkozy et Marine le Pen diabolisent l'Islam. Dominique de Villepin parle lui d'une "politique du champ virtuel et des promesses non-tenues". Son ambition ? "Réconcilier les Français", "offrir des résultats et d'autres alternatives" pour ne plus avoir "honte d'une France qui n'est pas capable de prendre des initiatives", au moment "où nous voyons le monde bouger autour de nous". Il finit cependant par faire passer un message qui ne tombera certainement pas dans l'oreille d'un sourd : il dit ne "plus avoir de ressentiment envers Nicolas Sarkozy", le Président qu'il doit rencontrer ce jeudi. Un accord en vue ?
Petite correction: la place Bahadourian et la rue Villeroy ne sont pas dans le 7ème, mais dans le 3ème...
Si il pense construire son mouvement avec des personnes comme Azouz Begag, il finira comme le MODEM