Lyon Capitale : Vous êtes élu largement mais beaucoup moins bien que votre prédécesseur. Et la candidate socialiste fait un score historique. Etes-vous très déçu ?
Dominique Perben : Je ne suis pas déçu personnellement. Mon seul motif de déception, c'est l'échec d'Emmanuel Hamelin et de Jean-Michel Dubernard. Dans un contexte national où on observe qu'il y a eu partout un fort correctif à gauche, on ne peut pas séparer ma circonscription des autres. La seule chose c'est que mon étiage était plus haut, c'est tout.
Comment expliquez-vous le retournement de tendance entre le 1er et le 2e tour ?
C'est assez simple. La première qualité en politique c'est la lucidité et il faut bien reconnaître qu'il y a eu une défection des électeurs de droite qui ne sont pas allés voter. Et les résultats ne sont pas au rendez-vous. La première raison de cette abstention, c'est l'annonce tout à fait intempestive d'une vague bleue ; ça été une sorte de délire qu'ont utilisé très intelligemment les socialistes pour faire peur à l'opinion. Quand j'ai évoqué sur TLM la nécessité d'avoir une large majorité, j'ai provoqué l'hilarité de madame Belkacem et je dois dire du journaliste. Et puis, il y a eu cette erreur de la TVA sociale. J'ai été heureux de la mise au point du Président, mais elle est venue trop tard.
Deux députés de gauche sont élus à Lyon. Cela indique de fortes modifications sociologiques et la grande efficacité de l'axe gauche-centre. Allez-vous changer de stratégie pour une municipale qui s'annonce plus difficile pour vous ?
Commençons par analyser les résultats en profondeur. Tous les députés de Lyon ont été renouvelés, Michel Havard a remplacé madame Comparini, je suis aujourd'hui député de Lyon, et puis, il y a eu les battus. Ce sont des modifications substantielles. Pour les municipales, la stratégie est toujours celle d'un profond renouvellement, notamment vers la société civile, et celle d'un rassemblement. C'est la stratégie gagnante.
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